Les cahiers de vacances : utiles, ou trop contraignants?
Nous entrons maintenant dans le 2ème mois des congés scolaires... A la fois le cœur des vacances, et le début du compte à rebours vers la rentrée!
J'exagère un peu... Il est encore un peu tôt à mon goût pour y penser, d'autant plus que nous n'avons pas encore entamé ici nos vacances en famille!
Mais il n'empêche qu'après quelques semaines de repos total en roue libre, en ce mois d'août, je compte proposer à mes filles de commencer un cahier de vacances, pour reprendre petit à petit le rythme d'un retour à un travail scolaire.
Les devoirs de vacances divisent le clan des parents...
Il y a ceux que ça rassure, et ceux qui les fuient.
Certains les considèrent comme une aide au travail, pour remettre leurs enfants sur les rails en préparation de la rentrée ; les autres au contraire les jugent presque néfastes, considérant que les vacances sont justement faites pour décrocher du travail scolaire et uniquement s'amuser.
Pour ma part, je me situe un peu entre les deux : les cahiers de vacances me semblent être un outil pédagogique utile... tant qu'on n'en fait pas une contrainte pour l'enfant.
Cette année, ma grande a fait sa première année de "vraie" école en CP, et la petite a fait son entrée en maternelle.
Deux niveaux fondamentaux, chacun à leur manière, et j'ai eu la chance de les voir s'épanouir à l'école tout au long de l'année.
Chacune d'entre elles a eu un planning chargé - leurs vacances d'été étaient bien méritées!
Alors je suis bien d'accord - l'été, ça sert à faire un vrai break, à soulager son esprit, et à profiter tranquillement sans s'imposer d'obligations, de rythme ou de pression.
Pourtant paradoxalement, je leur ai chacune acheté un cahier de vacances! J'estime qu'elles sont maintenant assez grandes pour que je puisse leur en proposer un, et à vrai dire, j'en garde moi-même un excellent souvenir.
Il faut dire que sur ce sujet, j'étais un peu fayote quand j'étais petite! Ma maman se rappelle encore que non seulement je réclamais chaque été mes devoirs de vacances... mais que je les finissais à toute vitesse, en lui demandant de vite racheter un deuxième cahier!
Je sais que mes filles, comme moi alors, ont aussi un tempérament assez scolaire et qu'elles apprécieront de se prêter au jeu des devoirs de vacances.
Je trouve de toute façon que les formats proposés par les différentes marques sont en général très bien faits : sous couvert de réviser les différentes notions au programme de chaque niveau, ils proposent surtout des exercices ludiques, amusants et colorés. On est loin du manuel scolaire un peu rasoir!
C'est donc sans aucune pression que je leur proposerai d'en compléter par exemple une page par jour, en semaine, pour que ça ne prenne pas plus de 10-15mn.
Et si toutefois elles le vivaient comme une corvée, je ne les forcerais jamais à les faire!
Ça doit rester assez fun pour s'intégrer tranquillement dans l'esprit des vacances.
Mais comme tout au long de l'année, elles sont déjà très friandes des carnets d'autocollants ou d'activité que je leur trouve (nous adorons pas exemple ceux des éditions Usborne, que j'achète souvent en vente privée), je ne doute pas qu'elles y trouveront leur compte.
Après ce premier mois de "décrochage" total, leur proposer des devoirs de vacances permettra de ne pas totalement les couper du travail scolaire pendant l'été.
Pour certains enfants, je pense même que ça peut être une vraie aide pédagogique!
Ce retour progressif au travail, dans une période plus détendue et hors d'un cadre scolaire strict, peut parfois permettre de revenir en douceur sur certaines difficultés rencontrées pendant l'année, ou d'approfondir ses connaissances sans la pression du temps, de la maîtresse etc...
En un mot, de reprendre confiance en leurs capacités avant la rentrée.
En tant que parent, ça permet aussi de constater par soi même ce que son enfant a bien acquis, et où il peut éventuellement pêcher... Car dans le courant de l'année, si l'on a en général un retour global de l'enseignant, on a pas toujours le temps de rentrer en détail dans chaque notion du programme.
Après, il ne faut pas tomber non plus dans la surenchère...
On ne refait pas tout le travail d'un programme annuel en quelques semaines d'été, et même si c'était possible, ça ne serait pas souhaitable!
Chacun son rôle - on ne doit pas se substituer au travail d'un enseignant, ni "s'acharner" sur un enfant pendant la seule période de l'année où il peut décrocher sans culpabiliser.
Si l'enfant n'accroche pas au principe des cahiers de vacances, pas de panique! Ça n'a rien d'indispensable, et il aura bien d'autres manières d'apprendre aussi pendant l'été, par l'exploration, la découverte, le sport...
Et si ça nous rassure, on peut aussi lui proposer des alternatives peut être plus à son goût, comme écrire des cartes postales, tenir un journal de vacances, faire des visites culturelles ou créer des activités créatives...
Dans tous les cas, les devoirs de vacances doivent selon moi rester très limités, et contrebalancés par du temps libre, qui doit rester majoritaire.
Quelque part, les cahiers de vacances servent surtout à rassurer papa et maman!
On cherche à s'assurer que nos enfants ne perdent pas le bénéfice de ce qu'ils ont acquis tout au long de l'année, et restent dans l'optique que c'est avec un travail régulier que l'on apprend au mieux.
L'effort est pour moi une valeur importante, et au delà des exercices proprement dits, c'est aussi l'idée que je cherche à entretenir avec les devoirs de vacances, même si c'est, encore une fois, à petite dose et sans pression.
Dans quelques temps, mes filles vont donc inaugurer leurs premiers cahiers de vacances - je leur ai pour cela choisi des modèles simples, attractifs et pas trop chers, pour commencer.
L'occasion de vérifier si comme moi, elles finissent par en redemander... ou s'ils restent inachevés à la fin de l'été!
{Petite précision, cet article n'est en aucune manière sponsorisé,
et juste le reflet d'un de mes achats personnels!}