Le choix de l'allaitement
Aujourd'hui, je vais vous parler d'allaitement, un sujet tout tracé pour un blog de maman, et sur lequel pourtant j'ai eu du mal à écrire jusqu'à présent.
C'est un thème que j'ai à la fois envie de traiter depuis le début, avec l'expérience de mes 2 allaitements réussis, que j'ai adorés et sur lesquels j'aimerais partager ; et en même temps, c'est aussi un thème que j'ai eu du mal à aborder par écrit.
D'une part parce que mon expérience en la matière n'a rien d'extraordinaire, ni de particulièrement exemplaire, et aussi très honnêtement, parce que je ne me sentais pas forcément la plus légitime pour en parler, vu que pour moi ça commence un peu à dater.
Mais allaiter son enfant est, je crois, une expérience inoubliable...
Et si je suis certes passée depuis longtemps à autre chose, mes filles ayant désormais grandi, les souvenirs restent ancrés profondément en moi et ce pour le restant de mes jours - ce qui m'amène finalement à vous en parler.
Je ne me suis jamais tellement posé la question de l'allaitement, que j'ai d'emblée envisagé comme quelque chose de naturel, pour tous ses bienfaits, et surtout car j'en avais un a priori positif.
(Je ne reviendrais d'ailleurs pas sur les bienfaits de l'allaitement - je ne veux pas refaire l'éternel et stérile débat "allaitement ou biberon", les deux ayant leurs atouts propres. Le "choix" doit se faire selon son propre ressenti, l'intérêt de l'enfant étant il me semble respecté dans tous les cas.)
Ce que je connaissais de l'allaitement, loin de me rebuter, m'avait plutôt attirée.
Ayant été moi-même allaitée, j'ai toujours entendu ma maman m'en parler comme d'une bonne expérience ; et ayant par ailleurs vu quelques proches allaiter leurs enfants autour de moi, je savais globalement à quoi m'attendre.
J'étais donc naturellement tentée d'essayer moi-même, même si la majorité de mes amies ayant des enfants, avaient de leur côté plutôt expérimenté le biberon.
Par ailleurs, tout au long de ma grossesse, j'ai été confrontée à un discours très pro-allaitement naturel, que ce soit de la part du milieu médical, des mamans que j'ai côtoyées, ou dans les différentes lectures que j'ai pu faire sur la maternité.
(J'ai même à vrai dire trouvé le discours ambiant un peu trop orienté sur l'allaitement naturel, et sans doute bien culpabilisant pour celles qui choisissent un allaitement au biberon, ou n'ont pas tellement le choix.)
Si tout autour de moi concordait pour me donner envie d'allaiter, je gardais toutefois à l'esprit que ça pouvait tout à fait ne pas me plaire, ou ne pas bien se passer, et j'étais prête le cas échéant, à me tourner sans culpabilité vers le biberon.
Je partais donc dans l'idée d'au minimum essayer d'allaiter au sein mon enfant, et ce, sans avoir de durée précise en tête.
Après un accouchement sans problème, on m'a donc proposé une première mise au sein, immédiate, la fameuse "tétée de bienvenue" que j'ai acceptée avec plaisir.
Pour ce tout premier moment, la sage-femme m'a guidée, mettant le sein en place, m'aidant à placer correctement mon bébé, puis me laissant savourer seule le moment, les sensations, les émotions intenses, une fois que ma fille avait commencé à téter (enfin, quand je dis seule - avec mon mari à mes côtés, qui je le précise par ailleurs, était lui aussi partant pour l'allaitement).
Que l'on soit tentée par l'allaitement ou non, je conseille vivement, ne serait-ce que par curiosité, de vivre ce moment unique qu'est la tétée de bienvenue, et qui n'engage en rien pour la suite. Il ne faut évidemment pas s'y forcer, mais quelque soit notre choix final pour nourrir notre enfant, c'est une expérience, et un souvenir, unique.
Cette première tétée est un sublime moment de vie, où l'on saisit à la fois le lien viscéral, intuitif, qui nous lie à notre enfant, et son ampleur infinie.
Mettre un enfant au sein pour la première fois (que ce soit son 1er ou non d'ailleurs), est une sensation unique, indéfinissable, et très particulière. On aime ou on déteste, mais ça ne laisse pas indifférente.
Pour ma part, passée la surprise du tout premier "accrochage" au vaisseau mère, je me suis rapidement sentie à l'aise. J'ai eu la chance que ma fille prenne directement le sein correctement, n'occasionnant aucune douleur (hormis celles, "normales", des premiers jours où l'on doit s'habituer - je parle plutôt ici de crevasses, engorgements ou autres mastites).
Cette toute première expérience positive, quelques minutes à peine après mon accouchement, m'a alors confortée dans mon envie d'allaiter.
J'étais dès lors déterminée à tout mettre en oeuvre pour réussir mon allaitement, qui dans l'ensemble s'est parfaitement déroulé, malgré les difficultés de la mise en place, dont je vous parlerai un peu plus un autre jour.
Et vous, avez-vous été tentée par cette tétée de bienvenue? A-t-elle eu un impact sur votre envie ou non d'allaiter votre enfant?