Et bientôt, Bouclette 2.0 (Viens, je t'attends, terrible-two!)
Hier encore, je passais tendrement ma main dans les cheveux d'ange de ma petite Bouclette...
Je serrais contre moi son petit corps tout chaud, je respirais son odeur douce de bébé avant de la coucher.
Hier encore il me semble, je lui donnais son biberon du matin, et la laissais se réveiller tout tendrement, lovée tout contre moi dans le grand fauteuil du salon.
Hier encore, j'en suis sûre, ma petite Bouclette était encore un ange, juste une coquine de façade, une chipie en sucre qui savait enrober sa toute petite malice d'un gros nuage de douceur.
Mais dès hier pourtant, mon beau bébé Bouclette commençait déjà à s'en aller, tout doucement, à petits pas feutrés.
Je l'ai à peine vu venir, mais ma Bouclette amorce déjà son premier virage vers l'âge terrible...
Car je vois apparaître, ces derniers jours, les premiers signes de son fameux et redouté "terrible two"...
Le cap de ses 2 ans à peine révolu, tout pile dans les temps, voici déjà les prémices d'une Bouclette 2.0...mon joli petit ange commence à vouloir devenir démon.
Si vous ne l'avez pas encore vécue, la période du "terrible two", c'est une sorte de "crise d'ado" en miniature, qui, comme son nom l'indique, arrive en général autour des 2 ans.
Bébé commence à s'émanciper, et à tester ses propres limites comme celles de papa-maman. Auparavant calme, volontaire et joyeux, il devient tout à coup tornade, refuse sans arrêt tout ce qu'on lui demande, veut tout faire tout seul, se moque des punitions, et cherche les bêtises.
Bref, bébé devient un grand, mais non sans mal.
Une période épuisante où ta patience de parent est constamment mise à l'épreuve, et qui dure...et bien, tout dépend de l'enfant à vrai dire... Alors, je croise les doigts!
Mes souvenirs s'effacent, mais il me semble que Chouquette avait traversé cette période entre 2 et 3 ans, par périodes plus ou moins fortes, jusqu'à ce que ça se calme naturellement.
Pourtant si douce et si facile à vivre, elle m'avait alors parfois donné envie de la jeter par la fenêtre!
Et je sens bien que Bouclette se rebelle et y arrive aussi à son tour...
Elle a enclenché la période du "NON!" automatique (toujours d'abord un "Non", par principe. Ensuite, ça monte au cerveau, et éventuellement, elle finit par "oui". Mais jamais d'office!).
Elle commence à me tester, devient insolente et pleine de malice (hier quand je lui ai demandé "tu te fiches de moi?" elle m'a répondu sans ciller "oui!" en souriant!). Elle part en courant dans la rue (pas du tout la panique...!).
Bref, nous avons dû une ou deux fois lui montrer nos limites, mais elle se fait encore un plaisir de presque en rigoler, en tentant de se carapater...
Je le sens, on y vient, petit à petit.
On en rigole, pour l'instant - ils sont encore mignons, ses insistants "allez, siteplé" qu'elle nous lance comme une formule magique alors qu'on a déjà dit non une paire de fois...
Il est craquant, son air de coquinette quand elle nous nargue du coin de l’œil en pensant d'avance à sa prochaine bêtise...On a parfois bien du mal à ne pas rigoler quand on la gronde!
Mais je sais d'expérience que cela s'intensifiera bientôt, que la répétition des crises, et leur amplification, va plus tôt que l'on ne le croit mettre nos nerfs en pelote.
Il va bientôt falloir que j'oublie temporairement sa bonne humeur perpétuelle, sa bonne volonté d'office, l'obéissance docile... Au revoir Bouclette calme, volontaire, souriante... Bonjour, les "NON", l'insolence, les crises, les pleurs.
Je ne me fais pourtant pas trop de souci, je pars confiante.
C'est une phase normale de son développement, une manière de tester les limites et de voir jusqu'où on a le droit d'aller.
Nous avions bien réussi déjà à gérer cette période pour Chouquette. En étant fermes, en sachant mettre les points sur les i, tout en lui expliquant qu'on comprend ce qu'elle ressent, qu'elle a le droit de s'énerver, mais que si nous nous énervons parfois c'est parce qu'en respectant les règles, tout se passe mieux pour elle comme pour nous.
Qu'on ne peut pas tout faire comme on le voudrait, et que des fois, on doit apprendre à se raisonner et trouver un moyen de gérer seul ses frustrations.
Des apprentissages fondamentaux, qui passent parfois par des moments difficiles, pour l'enfant comme pour ses parents.
Nous avons déjà la chance que comme sa sœur avant elle, Bouclette sache déjà très bien parler ; elle n'aura donc pas la frustration supplémentaire de ne pas se faire comprendre.
Ce qui sera plus difficile cette fois, c'est de devoir la gronder sans faire peur à sa protectrice grande sœur, qui veille au grain et n'est pas rassurée de nous voir parfois crier ou même punir, lorsque des limites critiques pour nous seront dépassées.
Une étape pas évidente, que nous accompagnerons au mieux par le dialogue, en restant fermes mais en l'entourant de tout notre amour pour qu'elle se sente au plus vite en confiance.
Je me sens donc d'attaque pour ce 2ème "terrible-two".
Je sais déjà que bien des fois je le maudirai... mais je sais aussi que cette période est essentielle pour aider mon bébé à devenir une grande et adorable petite fille.
Qu'il nous faudra veiller à la guider, pour qu'elle puisse réussir à savoir où se placer elle-même au centre de son monde, et mieux en percevoir les contours.
Enfin - on en reparlera quand je me serais arrachée tous les cheveux et que je ne pourrais plus voir Bouclette en peinture, hein.
On verra bien si je suis encore si sereine, à ce moment là!