Leur belle complicité de soeurs
Plus les jours passent, et plus je m'émerveille d'observer la complicité entre mes filles se construire petit à petit.
Je ne suis d'ailleurs pas la seule à la constater, puisqu'à dire vrai, leur entente semble tellement évidente que celles qui me suivent sur instagram, m'en font très régulièrement la remarque - leur complicité irradie.
Et si c'est un immense bonheur de les voir petit à petit bâtir leur relation fraternelle unique, j'avoue pourtant n'en être pas si surprise que ça. Pas tant parce que ça me paraît naturel, même si j'ai la chance d'avoir moi-même une bonne relation avec mes propres frères, mais parce que leur si jolie complicité a toujours été présente.
Dès le moment où nous avons annoncé à Chouquette qu'elle allait être grande sœur, elle a semblé parfaitement l'intégrer, sans heurs.
Dans les premiers temps, elle a ignoré la nouvelle, sans que cela n'impacte son comportement (elle n'avait qu'un peu plus de 2 ans lorsque nous l'avons informée de l'arrivée de bébé, ce qui rendait sans doute l'information très abstraite pour elle).
Puis alors que ma grossesse se faisait plus "visible", nous avons commencé à l'impliquer plus volontiers dans la future naissance, d'abord en lui annonçant le sexe du bébé, puis en la prévenant tranquillement, petit à petit, des changements que ne manqueraient pas de causer l'arrivée de sa sœur dans nos vies.
Chouquette s'est peu à peu impliquée, à son niveau, dans l'arrivée du futur bébé.
En nous donnant par exemple ses idées de prénoms (hum. non retenus d'ailleurs, j'avoue que "Cacanol" on le sentait moyen!), en câlinant régulièrement mon (très) envahissant bidon, ou encore en choisissant un doudou de bienvenue pour sa soeur.
Conscients du risque qu'elle se sente délaissée, ou tenue à l'écart de cet événement majeur pour notre famille, nous avons veillé à l'associer à notre joie.
Lors de ma grossesse, comme après la naissance de Bouclette, nous avons toujours pris soin de l'informer sereinement de ce qui se passait, de lui expliquer les grandes étapes, simplement, sans stress, et nous avons essayé autant que possible de respecter nos habitudes.
De fait, malgré quelques pointes d'agacement parfois dans les premiers mois, principalement lorsque j'allaitais Bouclette, Chouquette a accueilli sa petite sœur avec bonheur, sans crises de jalousie, ni sentiments de rejet ou retour en arrière flagrants.
L'arrivée de Bouclette dans la famille s'est faite très naturellement, et Chouquette l'a tout de suite couvée précieusement.
Un peu trop, même! Chouquette, d'un tempérament très doux et surtout très câlin, passait son temps à couvrir sa sœur de bisous et de caresses, allant même jusqu'à souvent l'oppresser un peu trop.
Mais si Bouclette savait très bien, dès ses premiers mois, manifester son besoin "d'air" de temps en temps, elle a pris l'habitude d'être choyée par sa grande sœur, et aime beaucoup ces marques d'affection, qu'elle a peu à peu pris le pli de provoquer quand elle en a envie, ou desquels elle prend parfois elle-même l'initiative.
C'est ainsi que je retrouve très souvent mes minettes à se tenir la main dans la rue, à s'assoir collée l'une collée à l'autre dans le grand canapé, à escalader l'une sur l'autre dans le bain, à se serrer ensemble autour des pages d'un même livre...
Ou encore, si souvent, à se câliner tendrement, hors du monde, yeux fermés et petit râle de bonheur, dans les bras l'une de l'autre.
Autant de moments qui font évidemment fondre de bonheur mon cœur de maman!...
Les regarder jouer ensemble, s'inventer mille histoires où chacune apporte ses idées, s'encourager mutuellement de leurs progrès, se féliciter de la beauté de leurs dessins, ou rigoler des mêmes blagues ou pitreries, est un plaisir toujours renouvelé.
Ces instants sont toujours adorables, et me font craquer à chaque fois - les observer si complices, si proches, est une fierté un bonheur de tous les jours.
Avant tout, clairement, parce que ça rend mes journées plus faciles.
Si elles ont aussi leurs petites "frictions", bien normales, elles ont tout de même une entente presque parfaite, arrivant la plupart du temps, pour l'instant du moins, à régler d'elles-mêmes leurs conflits ou à se mettre assez facilement d'accord.
Cette complicité m'épargne bien des situations délicates de jalousie, de rivalités ou autres disputes fraternelles... Et comme elles arrivent souvent à jouer tranquillement toutes les deux, elles m'offrent un peu plus de temps, pour m'occuper sereinement des tâches domestiques ou même, parfois, avoir du temps pour moi.
Mais leur complicité est aussi, et surtout, extrêmement rassurante pour mon cœur de maman.
Lorsque j'imagine leur avenir, je sais que si elles continuent à s'entendre aussi bien, elles auront toujours quelqu'un sur qui se reposer, une oreille proche à qui confier leurs secrets, un modèle avec qui partager leur expérience.
Que je sois là, ou pas, qu'elles aient envie de me parler, ou non, je sais qu'elles pourront compter l'une sur l'autre, et qu'elles se sauront aimées et épaulées, pas uniquement par leurs parents. Elles auront ce lien rien qu'à elles, qu'elles pourront construire et consolider tout au long de leurs vies.
Imaginer leurs futurs moments partagés, leurs petits sous-entendus et secrets entre soeurs, leurs partages de livres ou de fringues, me réchauffe le coeur et m'émeut d'avance, à chaque fois déjà que je les observe aujourd'hui.
Je sais bien sûr que leur belle relation peut changer, qu'elle ne sera pas toujours rose et qu'elle peut se distendre ou fluctuer avec le temps, l'évolution de leurs caractères et les expériences de la vie...
Mais je veillerai toujours à les aider à conserver cette merveilleuse relation fraternelle, et à en faire une des forces de leurs vies.