L'écologie à petits pas
Je me décide enfin aujourd'hui à vous parler d'écologie.
L'idée de cet article germe en fait dans mes brouillons depuis bien longtemps (normal qu'elle germe, remarques, pour un article vert ;o)!), mais j'ai longtemps hésité à m'exprimer sur le sujet, car je me sens au fond bien piteuse.
Comme tout un chacun, je me sens concernée par l'écologie, le respect de la planète et de ses ressources, et encore plus depuis que je suis maman, et qu'il devient plus tangible que le monde dans lequel je vis est celui que je léguerai à mes enfants.
Car le constat est implacable...
Nous sommes en train de bousiller notre planète à vitesse grand V, de tous côtés, et incapables d'agir aussi vite, et aussi fort, qu'il le faudrait.
Je mesure l'étendue immense du trajet qu'il nous reste à faire, en tant que société, vers un mode de vie plus sain... Et paradoxalement je mesure, dans le même temps, combien je fais peu à titre individuel, pour contrer tout ça.
Pourtant, c'est bien par là, à l'échelle individuelle, qu'il faudrait commencer.
Certes, c'est surtout un réveil et une action politique et sociétale, qu'il faudrait enclencher d'urgence, qui pourrait réellement faire bouger les choses...
Mais c'est en ancrant le réflexe de protection de notre environnement, dans notre quotidien, que nous replacerons l'écologie comme une priorité de vie.
Les petits éco-gestes, s'ils deviennent naturels à tous, sont la graine qui deviendra arbre : ils permettent avant tout un éveil des consciences.
Quand on replace l'écologie au centre de ses actions quotidiennes, on devient plus sensible à son importance sur le monde en général, et on peut ensuite se permettre de voir plus grand.
Il y à tant à faire, tant de combats à mener, tant d'habitudes qu'il nous faudrait changer d'urgence... C'est tellement vertigineux, que ça peut finir par nous paralyser.
A titre personnel, je réalise combien de mes gestes, de mes habitudes, de mes façons de penser il me faudrait repenser, et ça me laisse un peu honteuse de la lenteur avec laquelle j'avance dans une démarche écoresponsable.
Je pourrais faire bien mieux, clairement!
Pourtant, je crois que mine de rien, j'ai déjà acquis une conscience éveillée sur le sujet, et même enclenché quelques étapes.
Je suis comme des millions d'autres, comme la plupart d'entre nous sans doute... Ni avant-gardiste, ni retardataire ; ni extrémiste, ni je-m'en-foutiste. Pas parfaite, mais volontaire.
A petits pas, j'améliore ma façon de vivre en rectifiant mes mauvaises habitudes, et en intégrant de nouveaux gestes écoresponsables dans mon quotidien.
Je ne ferai pas la liste de tous ces gestes "green" dont j'ai déjà pris l'habitude, mais ils sont de plus en plus nombreux, même si c'est un long cheminement que de transformer des habitudes irréfléchies en vrais réflexes environnementaux.
J'avance petit à petit, en calquant mes changements au mode de vie qui me correspond. Je n'arrive pas à suivre le rythme de toutes les astuces écologiques que je vois ça et là, ça me dépasse...
Beaucoup me semblent encore trop éloignées de ma façon de vivre actuelle.
J'y viendrai certainement avec le temps, mais vouloir devenir du jour au lendemain tout-bio et zéro-déchet au cœur de la société actuelle serait je crois un leurre...
Pour que le changement s'opère en douceur, sans frustration et dans la durée, je pense qu'il faut aller à son rythme, en intégrant la démarche de façon naturelle à son propre mode de vie.
Garder l'esprit ouvert aux améliorations, aux alternatives possibles à ce qu'on a l'habitude de faire, pour ne pas bouleverser toutes ses habitudes.
S'informer et s'inspirer de découvertes que l'on peut voir ici ou là, pour identifier de nouvelles pistes sur lesquelles agir progressivement.
Apprendre à mieux consommer d'un côté, et parfois investir, de l'autre, dans de nouveaux produits plus respectueux de l'environnement.
Et tout ça ne se fait pas en un claquement de doigts...
Mais tous les pas dans le bon sens sont importants, ne fussent-ils que limités.
Chaque petit geste compte, parce qu'il ouvre la voie au prochain, et ainsi de suite! On ne peut pas devenir irréprochable du jour au lendemain...
Il n'est pas toujours facile de remettre en cause des gestes qu'on réalise sans y réfléchir depuis toujours, alors même qu'on se rend compte qu'ils ne sont pas bons pour la planète.
Mais essayer de changer les choses, même à une petite échelle, lance déjà le mouvement. Alors, j'y vais à mon rythme, boostée par tout ce que je vois autour de moi.
Depuis quelques mois, ou même années déjà, je sens d'ailleurs que l'éveil des consciences s'accélère.
Zéro-déchets, minimalisme, consommation bio, DIY de produits sains sont entrés dans les mœurs, et largement relayés sur les réseaux sociaux.
Autant de comportements que je vois aussi se développer dans la réalité, chez des amis ou autour de moi (certes dans un milieu social relativement aisé et bobo).
Un effet de mode, peut-être ; mais alors tant mieux, car il me semble que l'attention portée à l'écologie se démocratise peu à peu.
Les fabricants ou revendeurs commencent aussi à prendre plus l'habitude de mettre en avant leurs efforts environnementaux, même si seule une minorité est réellement irréprochable dans la réalité...
(l'impact écologique est souvent juste avancé comme un argument marketing, plus que comme une réelle et profonde remise en cause. Mais n'est ce pas déjà un progrès de faire entrer dans les mentalités qu'on doit s'en préoccuper?).
Le réflexe écologique se développe, en paroles et en faits.
Et communiquer autour de tous ces éco-gestes, même si c'est parfois culpabilisant, ne peut aller que dans le bon sens.
Quand je vois se multiplier les articles ou posts "green-friendly", présentant tous les bons gestes à adopter ou les astuces faciles à mettre en place, une part de moi se sent bien souvent coupable de ne pas toutes les suivre déjà, ou de ne pas les mettre en place immédiatement.
Il y a tant de choses à améliorer que j'ai l'impression de ne rien faire! Et le ton parfois involontairement condescendant, moralisateur et un peu rabat-joie de certaines publications finit d'enfoncer le clou.
Pourtant, je sais bien qu'elles ont raison, qu'il faudrait faire bien plus et accélérer le processus...
Mais on ne peut pas tout changer d'un coup, et certaines évolutions sont plus longues et plus dures que d'autres.
L'écologie ne doit pas devenir une contrainte trop dure à dépasser et à intégrer dans son quotidien. On ne doit pas la percevoir comme une sanction.
Il s'agit avant tout de changer son état d'esprit, et d'envisager ce paramètre comme partie intégrante de ses choix de consommation et de son mode de vie, même si c'est par petites touches.
Petit à petit, on l'assimile, et on fait de plus en plus pour l'environnement, à son petit niveau, sans même s'en rendre compte.
Moins de transports, une consommation plus raisonnée, des gestes de préservation de l'environnement, et surtout un état d'esprit qu'on contribue aussi à transmettre autour de nous.
Un changement en douceur, mais un changement quand même.
Alors au final, je trouve ça motivant de voir toutes les initiatives que prennent les autres pour rendre leur mode de vie plus sain.
Même si je ne les applique pas toutes, ça m'aide à avancer.
Ça fait du bien de réaliser qu'il reste plein de petits gestes faciles à adopter dans la vie de tous les jours sans trop de mal, qu'on peut y aller pas à pas.
On devrait accélérer le mouvement - c'est clair.
Mais je suis réaliste, et je sais qu'à l'échelle de la société, ça n'arrivera sans doute pas aussi vite qu'il le faudrait, sans un plus grand changement dans les mentalités.
C'est en nous voyant agir au quotidien que nos enfants intégreront naturellement l'urgence à prendre soin de notre écosystème, et pourront aller plus loin à leur tour pour entreprendre des actions à plus large échelle.
Peut être arriveront-ils à faire plus qu'on ne pourra le faire nous. Peut-être que si on arrive pas à tout changer de là où on est, on arrivera au moins à les aider, eux, à tout changer...
Et qu'on y arrive où pas, je crois qu'on se doit d'essayer. Même si ce n'est qu'avec avec nos petits gestes - mis bout à bout, ils finiront, j'en suis sûre, par devenir grands.