En route vers Noël

Petit update à mi-parcours - enfin, un peu plus, déjà! Mais j'ai tellement de mal à me sentir à Noël, cette année, que j'ai à peine réalisé qu'il ne restait plus qu'une semaine avant le jour J...

Je ne sais pas si ça vous fait le même effet, mais pour ma part, entendre parler de Noël depuis si longtemps sur les réseaux sociaux, ça m'a cassé tout ses effets.

Depuis fin octobre, à peu près, on ne voit plus que ça partout sur nos écrans ; il n'y a eu aucune transition : le 31 octobre, c'était sorcières, fantômes et Halloween, et le lendemain, pouf, sapins, guirlandes et Pères Noël.

Bien avant qu'on arrive à la date, j'ai déjà fait une overdose de paillettes, de bons sentiments et de Mariah Carrey : j'ai beau adorer pourtant cette période de l'Avent, je n'y retrouve pas, cette fois-ci, la douce simplicité que j'aime tant.

Dans cette période où l'on prône la modération et la sobriété énergétique à tour de bras, et où l'on voit tant de gens inquiets pour leur avenir et même leur quotidien, la surconsommation globale autour de la fête me saute partout aux yeux et gâche un peu l'ambiance.

J'y participe aussi, entendons-nous bien : ne soyons pas hypocrites, je n'entends pas passer Noël autour d'un simple feu, armée uniquement de bons sentiments...

Mais si je trouve qu'il est nécessaire de garder un peu de "magie" à cette période, pour sortir un peu de l'ordinaire, celle-ci a maintenant bon dos, et l'on finit par en faire trop.

Ce déluge de "good mood" finit par sonner faux. Cette année, j'ai mis très longtemps à entrer dans l'ambiance, et je crois d'ailleurs que je n'y suis toujours pas vraiment ; cette fois ci, la flemme l'emporte presque sur l'excitation de la fête.

La faute peut-être au temps, qui a mis bien longtemps à devenir vraiment hivernal, cette saison ; la faute à cette interminable to-do list de fin d'année, qui chaque fois m'épuise d'avance, rien que d'y penser ; la faute, sans doute aussi, à notre configuration un peu particulière cette année.

Ayant débuté dans mon poste il y a seulement quelques mois, je n'ai pas encore cumulé assez de congés pour prendre des vacances cette année ; nous devrons donc faire plus léger que d'habitude, pour les festivités.

Faute d'un vrai jour férié, nous avons dû faire une croix sur la virée en Bretagne que nous avions planifiée, et nous passer de voir toute une partie de notre famille pour cette année. Ça sera d'un coup moins chaleureux, et ils vont me manquer...

Heureusement, il me reste bien sûr toutes ces immuables traditions de Noël que j'aime tant perpétrer, année après année.

Celles que j'ai héritées de ma propre enfance, et toutes celles que j'y ai ajoutées.

Le sapin, les petits sablés, les surprises du calendrier de l'Avent, que j'aime tellement préparer, les joyeuses bêtises de Fripon, notre lutin de Noël, que les filles adorent chercher dans la maison chaque matin ; et bien d'autres gourmandises et réjouissances,  jour après jour égrenées.

Si certaines de mes traditions ont été mises à mal cette année (je n'ai par exemple jamais réussi à trouver de l'eucalyptus pour faire ma couronne de Noël, pourtant toujours un des points d'orgue de ma déco!), j'ai pu en ajouter de nouvelles, comme mon premier Arbre de Noël d'entreprise à moi.

Si nous profitons chaque année d'un événement festif par le CE de mon mari, j'avais pour ma part toujours travaillé pour des boîtes anglaises... et donc loupé toutes les soirées, toujours trop loin pour qu'il me soit rentable d'y aller.

Cette année, j'ai non seulement pu y assister, mais carrément, l'organiser! C'était vraiment un chouette moment, qui a renforcé le sentiment de cohésion d'une jeune équipe en pleine expansion.

Petit à petit, guirlande après guirlande, cadeau après cadeau, je sens quand même monter le plaisir de cette période si belle et si dorée...

Mais il m'a fallu du temps, et on fera vraiment dans la simplicité.

Très peu de cadeaux, avec notre choix de nous limiter à un Secret Santa (pour les adultes - les enfants resteront bien gâtés!) ; encore et toujours la même déco, assez limitée et parfois un peu usée ; pas de nouvelles tenues ; quelques bons mets, quand même, mais que je n'aurai pas vraiment à préparer ; et quelques virus qui semblent pointer le bout de leur nez...

Je crois que cette année, tout particulièrement, ce sera vite plié. Et c'est sans doute justement de le savoir d'avance, qui m'empêche de vraiment succomber à l'ambiance de fête.

"Tout ça pour ça", en somme : je n'ai pas envie de me mettre trop de pression pour un moment qui, je le sais, passera en un instant.

Les préparatifs dureront finalement plus que le jour lui-même... et c'est sans doute pour ça que pour moi, Noël se joue maintenant surtout avant, et après.

Dans son organisation, puis dans les jolis souvenirs qu'on en garde.

La fameuse "magie" qu'on nous survend désormais partout, me paraît maintenant un peu trop idéalisée... Même si je sais bien qu'un simple regard dans les yeux pétillants de mes enfants, au moment fatidique, me fera voir tant de joie et de rêve, que j'en serai immédiatement réconciliée.

Un bon moyen de me rappeler que c'est ça, justement, la magie de Noël : pas la belle déco, les bons sentiments et les cadeaux en eux-mêmes, mais l'impression que tout ça tombe du ciel, pile au bon moment.

On finit sans doute par y être moins sensible, quand on tire les ficelles en coulisses pour que ce petit miracle arrive...

Mais cette magie là finit toujours par s'installer, le moment venu... Quand on accepte enfin de lâcher prise et de profiter, tout simplement - peu importe où ou comment.