4 ans, en plein élan
Joyeux 4 ans, ma Bouclette! 4 ans... Vraiment? Mais où est mon bébé? Il est sans doute temps que je te vois enfin comme la grande que tu es!
Tu auras pris ton temps, mon petit chat - mais tu as tant grandi, en une petite année!
Je suis si heureuse que la vie, dans les surprises qu'elle nous réserve, m'ait donné l'occasion d'être aux premières loges pour te voir ainsi éclore, ma petite fleur aux vives couleurs.
Ces derniers mois, tu es sortie en douceur de la petite enfance pour prendre tes propres marques et enfin t'affirmer.
Peut-être même un petit peu trop, d'ailleurs!
Ma petite diva des faubourgs, mon mini tyran domestique - tu sais ce que tu veux, et tu nous le fais savoir!
Mais on s'amuse de ton tempérament sans concessions, car malgré tout, tu ne vas jamais trop loin. Et puis d'abord, ce n'est pas toi, voyons! C'est Chaton - ton alter ego maléfique, celui qui, si l'on t'écoute, est responsable de tes bêtises!
Tu as ce don incontestable pour nous mener à la baguette, car même si l'on proteste, tu sais très bien user de ton charme pour finir par obtenir ce que tu veux...
Il faut souvent que l'on s'énerve, pour te rappeler que le monde ne tourne pas autour de toi, mais ça ne dure jamais.
Ta moue enjôleuse a tôt fait de nous amadouer.
Surtout ton papa, je dois dire - car tu es sans conteste une vraie fille à papa!
Combien de fois t'es tu laissée porter, tranquillement calée sur ses solides épaules? Combien de petites habitudes avez-vous rien qu'entre vous deux?
Combien de fois me suis-je dit, "elle peut lui faire faire ce qu'elle veut!", en te voyant l'ensorceler?
Mais si je suis honnête, je dois reconnaître que j'ai moi aussi bien du mal à te résister.
Ma petite magicienne, celle qui d'un tour de passe-passe nous pousse de l'exaspération à l'indulgence.
Reposée par tes nuits enfin apaisées, tu as toutes les forces pour laisser éclater ta personnalité si vive et lumineuse, et poser ton regard facétieux sur le monde. Comment ne pas craquer?
Ma tragédienne, mon petit clown, tu nous embobines à la moindre de tes grimaces ou de tes pitreries, armée de ton sourire d'ange, de tes yeux rieurs et de ton sens de la formule, bercé d'un adorable zozotement.
Tu sais transformer le moindre petit moment du quotidien en aventure - au moins au travers de ces petites histoires rocambolesques que tu inventes dans les moments et les lieux les plus improbables!
Tu nous fais si souvent le show, entre déhanchés endiablés et mimiques rigolotes...
Ma petite bouille à bonheur, mon petit sucre pétillant, ma petite poulette à paillettes.
Moi qui il y a peu encore, te voyais comme un bébé, je me rends compte désormais combien tu as grandi, même si tu ne veux pas toujours nous le laisser voir...
Il t'a fallu quelques semaines pour nous laisser te déposer à l'école sans tenter de nous retenir par tes larmes, mais nous voyons chaque jour combien tu t'épanouis là bas, et à quelle vitesse folle ça te fait avancer.
Par ces comptines que tu nous chantes fièrement, par ces chiffres que tu comptes partout, par tes bonhommes rondouillets qui chaque jour deviennent plus précis...
Et surtout par cette autonomie que tu gagnes au jour le jour, l'air de rien.
Tu t'élances dans ton propre parcours, tu crées tes propres amitiés, tu développes tes propres goûts.
Même si tu restes dans l'ombre apaisante de ta grande sœur, qui sait si bien te servir de guide, tu crées peu à peu ta propre lumière.
Tu manifestes maintenant tes envies d'indépendance, avec un aplomb qui laisse parfois ta sœur en doute ; mais tu reviens vite vers elle, tu ne supportes pas longtemps de la voir un peu perdue sans toi.
Vous savez fonctionner en équipe, chacune ayant sa place, et observer chaque jour votre éclatante complicité m'emplit encore et encore de bonheur.
Tu es "la meilleure petite sœur au monde", et il n'y a pas que moi qui le dit...
4 ans, ma Bouclette... Mais puis-je encore t'appeler Bouclette?
Ces fameuses petites boucles que j'aimais tant, ne sont presque plus - l'ultime trace du bébé que tu étais s'est évanouie doucement.
Mais même si je te vois grandir, tu resteras ma Bouclette, car cette joie bondissante qui se nichait dans tes cheveux continue à irradier de la petite fille que tu deviens.
Tu restes montée sur ressorts, petit têtard devenu grenouille...
Toujours sautillante du bout de la pointe des pieds, tu t'élances dans vie par petits pas dansants.
Ton effronterie de façade n'est qu'un paravent à cette douceur que tu caches parfois, pour nous la réserver, à nous qui t'aimons tant.
J'aime d'autant plus te voir venir te lover dans mes bras, t'abandonner, ton dinosaure au creux du cou, les yeux mi-clos, un râle de bonheur qui s'échappe pour mieux résonner contre moi.
Me voilà rassurée. 4 ans, oui, tu es grande maintenant.
Mais je sais que tu traceras ta route, tout en sachant revenir parfois tendrement te reposer sur moi.