Quand maman craque

Publié le par Picou

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Je ne suis pas une maman parfaite. Et c'est absolument normal! Pourtant, comme toutes les mamans je crois, il m'est parfois difficile de l'accepter...

Même en sachant qu'il est impossible d'être parfaite, et que les faux pas sont le lot de toutes les mamans, les jours où je crie un peu trop, où je m'énerve pour un rien, où je baisse les bras...je ne fais pas la fière.

Parfaite, je le suis, parfois!...mais tout le reste du temps, je suis juste...normale, et je fais de mon mieux. Et si en général je l'assume sans remords, il y a quand même bien des fois où j'ai l'impression de mal faire, et où ça me mine.

J'aimerais tellement savoir toujours être présente, enthousiaste, énergique et bienveillante avec mes filles... Alors quand je ne le suis pas, comme beaucoup de mamans je finis par culpabiliser, à des degrès plus ou moins forts selon les jours ou les situations.

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C'est pourtant complètement illusoire de croire qu'on peut être toujours au top!

Dans la réalité, le plus souvent la fatigue nous rattrape, les soucis s'accumulent, ou notre patience trouve vite ses limites face aux crises tout le temps parfois injustifiées de nos enfants...

Les paramètres qui influent sur notre humeur sont nombreux, et si la plupart du temps on arrive à passer outre pour garder le cap, des fois, on se laisse submerger et on craque.

Au mieux, ça se traduit par de petits renoncements sans conséquence (allumer la télé, élever la voix, préparer un knackis-pâtes ou céder à un caprice...) ; mais dans les plus mauvais jours, quand tout s'accumule, ça peut carrément finir en crise de larmes tellement on est à fleur de peau.

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Ces jours là, on a tellement l'impression de ne pas faire comme il faudrait et d'être nulle! De quoi parfois se sentir plus bas que terre et ruminer dans notre coin...

Au risque de s'enfermer dans un cycle infernal!

Je n'en peux plus mes enfants sentent mon stress  → ça les rend encore plus ingérables → je m'énerve contre eux et contre chéri → la tension augmente → je craque complètement → j'ai l'impression d'être en dessous de tout. (réjouissant, hein? mais à quelle maman cela n'est pas déjà arrivé?!)

Et quand on est à bout, pas facile de se relever et de continuer... Si des fois nos enfants sentent d'eux-mêmes qu'ils ont poussé le bouchon trop loin, et se calment un peu, ou si chéri arrive par miracle à comprendre qu'il devient urgent qu'il prenne un peu le relais, ça peut permettre de reprendre tranquillement le fil.

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Mais à un moment ou à un autre, je crois que les gros craquages sont incontournables. Et à ces moments là, il ne faut pas hésiter à lâcher prise, et à en parler.

Extérioriser fait tomber un peu la pression, et on se rend compte à quel point ce que l'on vit est en réalité le lot de toutes les mamans (même si certaines refusent d'admettre leurs faiblesses publiquement!).

Pour certaines, ça passe par lire (ou écrire!) des articles de blogs (pour ma part je préfére vous parler de parentalité d'une manière générale, plutôt que de trop dévoiler ma vie personnelle - mais même si j'en fais peu étalage ici, je craque bien souvent!).

Mais la plupart du temps, c'est en discutant en direct avec d'autres mamans qu'on comprend qu'on vit toutes la même chose, et que les mauvais moments finissent par passer. Savoir qu'on n'est pas seule à traverser ces crises, ça permet de relativiser, de prendre du recul, et ces échanges sont souvent d'un grand réconfort pour arriver à dépasser la crise et aller de l'avant.

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En parlant autour de soi, quand ça ne va pas, on se rend compte que le regard des autres est souvent plus indulgent que celui que l'on pose sur soi-même!

Là où l'on s'imaginait être une abominable et irrécupérable tortionnaire de petits enfants, les autres nous voient telles que nous sommes - une maman normale qui a de temps en temps quelques faiblesses passagères. On est souvent bien plus sévères envers nous-mêmes que ne le sont les autres!

On voudrait tellement bien faire qu'on s'auto-persuade qu'on a mal geré, alors qu'on ne fait que vivre ce que tant d'autres ont vécu avant nous! Les autres mamans sont donc souvent très compréhensives, et en partageant leur propre vécu, elles trouvent souvent le mot qui va nous réconforter et nous aider à nous sentir mieux.

Des fois on n'ose pas parler de peur d'affronter le regard des autres, ou parce qu'on croit que nos petits problèmes ne sont pas grand-chose - pourtant vider son sac et sortir ce qui ne va pas fait souvent un bien fou, parce qu'on se rend compte qu'on est ni mieux ni pire que les autres.

Alors la prochaine fois que vous avez l'impression d'être une maman en carton... rappelez-vous bien qu'on passe toutes par là! Et n'hésitez pas à faire appel aux autres mamans pour vous remonter le moral!

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Publié dans Vie de famille

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Commenter cet article

G
Je pense que dans ces cas là il est très important d'en parler à son conjoint -- même si normalement, il aura vu que quelque chose ne va pas et qu'il est urgent qu'il prenne la relève !
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P
Les conjoints sont aussi parfois très fort pour regarder ailleurs...mais je suis bien d' accord, pour moi c'est très important de commencer par partager ce poids à deux, dans son intérêt, celui de son couple et celui des enfants. Relâcher la pression fait tellement de bien!
H
la vie de parent n'est pas toujours facile, et il est normal de craquer ! Après avoir pleuré un bon coup on se sent souvent mieux.... <br /> Et bien sur en parler entre maman fait du bien et permet de relativiser, mais il y a une autre solution que tu n'évoques pas, et dont personne d'autre ne parle dans les commentaires : où sont vos conjoints ? Il n'y a aucune raison qu'un seul parent gère toute ces crises, le 2eme doit pouvoir prendre la relève avant que le premier ne se sente totalement acculé.... <br /> La parentalité doit se construire à 2. La mère parfaite n'existe pas, mais nous en serions beaucoup plus proche si nous étions épaulées et si les moments difficiles ne devaient pas être toujours subis par le même parent !
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P
C'est vrai, c'est un point important auquel je n'ai pas trop pensé car j'ai la chance d'avoir justement un conjoint prévenant. Mais je crois aussi que les hommes - pour la majorité des couples - sont un peu moins enclins à se culpabiliser, ils voient souvent les choses plus simplement, en se posant moins de questions, et des fois il est difficile de s'ouvrir à eux de nos apitoiements car ils les jugent parfois de trop. Mais dans tous les cas, se reposer sur l'autre parent est un grand support effectivement, cette charge doit se partager! merci de ton témoignage!!
M
Oui, on passe toutes par là ! L'instructrice en massage bébé me disait vendredi qu'au contraire, il ne faut pas retenir ses larmes : ce sont elles qui permettent d'evacuer l'hormone du stress. Ca m'a fait pas mal réfléchir et j'en suis venue à la conclusion qu'il fallait qu'on arrête les "faut pas pleurer", pour nous comme pour nos enfants. Évacuons le stress : pleurons !
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P
Je suis d'accord, des fois il vaut mieux extérioriser que de prendre sur soi, de toute façon à un moment où un autre ça craque, alors autant y aller petit à petit...au final ça fait du bien!
M
Je me retrouve tellement dans ton article... J'ai finalement peu de chose à ajouter.<br /> Mais quand je me rends compte que je suis en train de craquer, finalement, ce qui me fait le plus mal pour Tess, c'est que parfois, elle n'a rien à voir dans l'histoire et ce sont juste des soucis d'adulte... Et là, je me dis que j'ai encore du travail à faire sur moi pour faire la part des choses!
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P
Je crois qu'il faut aussi savoir faire confiance à nos enfants pour comprendre, sur le moment ou après coup, qu'on ne remet pas tout en question, mais qu'ils ont juste atteint une limite. C'est aussi bien pour eux d'apprendre qu'on est pas infaillibles et parfaits, car ne monde ne l'est pas non plus...Mais c'est sûr que c'est toujours plus facile à dire après que pendant la crise!
M
Oui très juste. C'est humain, normal de craquer de temps en temps. Ca nous arrive à toutes mais bien souvent nous n'osons pas en parler par peur du regard des autres. Qui pourtant comme tu le dis est beaucoup plus bienveillant que le notre. <br /> Avec une de mes amies, on partage souvent nos moments d'intense solitude. On se comprend. On se soutient. Et maintenant on est même capable de se dire, après une vraie crise, que ça va passer, que nous sommes juste des mamans à bout aujourd'hui et que vu les circonstances c'est humain. Plus de culpabilité. Juste beaucoup d'amour. Et pouvoir déléguer quand trop c'est trop.<br /> Merci pour cet article.
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P
Au final, c'est même assez sain de craquer, c'est une preuve qu'on voudrait toujours être au top et tout bien faire! Mais le recul nous permet de voir que c'est déjà ce que nous faisons, en général ni mieux ni moins bien que les autres. On place juste parfois la barre un peu trop haute, on ne peut pas faire des exploits tous les jours et c'est bien normal! Je trouve que se soutenir dans ces moments là, discuter avec quelqu'un qui a déjà vécu la situation et la comprends, permet de prendre du recul et de relativiser. Comme tu le dis, souvent c'est juste que parfois, trop, c'est trop!
L
Quel témoignage ! <br /> Te lire permet de mieux nous comprendre et de mieux nous accepter.<br /> Comme tu le dis si bien, finalement, nous sommes souvent plus durs envers nous-mêmes que les autres le seraient. Je me sens également souvent plus intransigeant avec moi-même que je ne le serais si la situation arrivait à quelqu'un d'autre.
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P
Oui évidemment je parle des mamans vu mon lectorat mais ça marche pour tout parent! Souvent on est plus sévères avec nous mêmes au fond...mais finalement c'est assez sain, preuve de notre bonne volonté!
M
Bravo pour ton texte, ça fait du bien de te lire car en en parlant et en te lisant, on se sent moins seule...
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P
je t'en prie! Je crois vraiment que c'est un sentiment que partagent toutes les mamans, et le savoir fait souvent un bien fou pour prendre du recul et réaliser qu'on a rien de terrible, l'imperfection est universelle...
P
Bravo pour cet article.. Bien sûr que l'on se retrouve toutes dedans.
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P
J'ai bien peur qu'on ait toutes le même souci! Mais justement, de le savoir je trouve que ça aide, on est toutes pareilles!
M
Je me retrouve tellement dans ton article, surtout en ce moment... Merci pour ces mots qui permettent de relativiser et se rendre compte que c'est un peu, beaucoup, partout pareil...<br /> Il est tellement facile de se laisser envahir par le stress, la mauvaise humeur, je suis à fleur de peau en ce moment et l'ambiance est électrique à la maison... Prendre le large un peu mais ce n'est pas forcément évident... Mon rêve à l'heure actuelle ? pouvoir rentrer chez moi le soir sans avoir à gérer de devoirs, de ménage, de repas... overdose familiale... mais ca va passer, hein docteur ? ;)
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P
Oui ça passe! (mais la mauvaise nouvelle c'est que ça revient aussi!!). Je crois que c'est vraiment cyclique, mais au fond on est toutes pareilles, par moments la coupe est pleine et on arrive plus à gérer "parfaitement" (parce qu'on gère quand même!) et on se sent nulles...Savoir que tout le monde fonctionne pareil et qu'on est pas pires que les autres, je trouve que ça aide beaucoup à relativiser! Courage!!
J
C'est vrai qu'il y a des passages pas toujours évidents mais comme tu le dis cela arrive à tous les parents. Je crois que ta conclusion est la bonne, il est important d'en parler ;)
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P
Exactement, autant éviter de se ronger les sangs en grossissant une situation dans son esprit, alors qu'en en parlant on se rend compte que c'est au final assez banal!
C
Courage, fuyons ;)<br /> Oui, nous craquons toutes, plus ou moins souvent dans la journée en fonction de notre état de fatigue et de l'énervement des enfants...
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P
Et plutôt deux fois qu'une, en fait! Et au final heureusement sinon ça serait louche...!
S
Et quand ça dure plus d'un an, c'est grave ? ... :-D Heureusement, on s'en remet, mais dans ces moments nous sommes bien seules face à nos états d'âme...
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M
les mères parfaites sont des menteuses !<br /> Mais parfois il est difficile de trouver l'oreille. Un éloignement, un déménagement, ou que sais-je encore, la solitude vient parfois ajouter une lourdeur supplémentaire à la dure vie de maman.<br /> Et puis quand on a un peu toujours envie de se plaindre, on hésite et on se tait, ce qui est encore pire.<br /> Oui il faut parler (perso pas trop quand même sur mon blog, je tiens à mon mariage), ou s'éloigner un peu (ne serait-ce qu'aller faire du shopping ou chez le coiffeur) avant de craquer définitivement.<br /> Tes mots rassurent en tout cas, on se sent moins seule
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C
Il fait du bien cet article !<br /> Il me parle beaucoup ! <br /> Je ne sais pas ce qu'est être une maman parfaite, les critères sont tellements différents j'imagine d'une famille à l'autre. je sais la maman que j'aimerai être et que je n'arrive pas à atteindre ! Ah ce mot "atteindre" ce n'est pas déjà ce mettre la pression ? <br /> Je me pose beaucoup de questions ces derniers mois sur ce que je suis entrain de transmettre à mes enfants, sur le rôle que ma propre éducation joue sur la leur (il y aura surement un article un jour...)...bref c'est la galère !
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P
Exactement, on a toutes nos propres critères mais je crois que c'est impossible car on les élève à chaque fois un peu plus de toute façon! Mais je crois qu'il est important au final de craquer de temps en temps pour prendre du recul et réaliser qu'on fait comme on peut et qu'au final on fait très bien. J'ai l'impression - même si c'est biaisé car on en parlait moins à l'époque - que nos parents se prenaient moins le chou que nous, quand même! En tout cas j'espère que ton impression va passer et que tu te sentiras mieux, je suis sûre que tu es une super maman ;o)
V
J'ai eu l'impression que tu avais écrit cet article pour moi!<br /> Le reflet de ma semaine mot pour mot!!<br /> Je crois même que je vais le faire lire à biquet :-)<br /> Merci merci pour ces mots qui font tellement de bien ici et en privé d'ailleurs ;-)
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P
Je sais combien ces moments sont difficiles surtout la première année de bébé 2! courage !
C
C'est clair parfois on a l'impression d'être dans une spirale infernale non vertueuse... Se lever ce matin pour gérer tout ce petit monde peut être un challenge. Prendre du recul peut être salvateur.
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P
exactement des fois c'est indispensable pour ne pas se laisser entraîner vers le fond...Craquer est inévitable, à petite ou grande échelle, et il faut trouver un moyen de retomber la pression!
J
Oh que ton article me fait du bien. J'ai écrit la semaine passé un article après un véritable tsunami d'émotions de mon petit garçon ou j'ai craqué et l'avoir écrit et partager m'a fait du bien et d'avoir eu des retours m'a soulager. Je ne suis pas une mère parfaite et je ne cherche pas à l'être mais juste faire de mon mieux avec les moyens que j'ai. Bises
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P
Je pense qu'on passe toutes par là, et le verbaliser, échanger avec les autres permet de s'en rendre compte et de relâcher la pression! Avoir des encouragements et de l'empathie chez les autres permet aussi de nous libérer d'un jugement trop sévère qu'on s'impose à nous mêmes!
D
J'ai arrêté de culpabiliser depuis que j'ai jeté mes bouquins "éducation positive" à la poubelle. Il m'a fallu du temps pour accepter qu'il ne me serait pas possible d'être la mère décrite par Isabelle Filliozat et co (déjà parce que je bosse et que des fois je ramène des soucis à la maison et ça, les chantres de l'éducation positive n'en parlent jamais, comme si maman n'était pas que pour s'occuper de ses enfants). Maintenant je suis mon instinct et par moment ça implique de punir, de gronder et de dire "là maintenant je n'ai pas envie de jouer avec vous parce que je fatiguée/énervée, etc". Il n'empêche que depuis que je fais cela, je ne culpabilise plus (trop- plus du tout ce serait un mythe). Et les enfants comprennent très bien que nous aussi, nous pouvons être fatiguées, stressés, énervés. Pourquoi faudrait-il être à l'écoute de leurs émotions et pas des nôtres?
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P
Moi j'ai beau avoir déjà pris mes distances avec le discours "bienveillant" (pas forcément les idées mais au moins la "forme"), ça ne m'empêche pas de me culpabiliser des fois, je crois que c'est inévitable quand on gère autant de choses à la fois. En général je ne me mets pas la pression mais des fois ça finit quand même par déborder, et dans ces cas là admettre ses faiblesses et prendre du recul, ça aide! Cela dit j'aime beaucoup ta dernière phrase que je trouve très vraie!
M
Pffff j'ai eu cette impression pas plus tard qu'il y a deux jours lorsque choupette s'est ouvert l'arcade, que ça saignait fort et que lapin me tannait pour avoir un gâteau et bien je me suis énervée sur lui alors que le mieux aurait été de lui expliquer, je m'en suis tellement voulu après, même encore maintenant rien que d'y penser j'ai une boule au ventre, je me suis excusée, je ne sais pas si il a compris que le stress m'a envahi...bref tu as raison, il faut savoir extérioriser les choses et on est au final toutes pareilles face à nos enfants, il y a des jours où ça passe et d'autres où ça casse.
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P
Oui mais justement tu vois, c'est typique. Tu en as encore la boule au ventre, alors qu'à te lire clairement j'aurais fait pareil! il y a des moments où c'est juste normal qu'on craque, c'est top à gérer d'un coup sans stress. Dans ces cas là en discuter permet de voir que les autres auraient fait comme nous ou pire! On n'est pas infaillibles, et admettre ses faiblesses au fond ça fait du bien.
U
Ton article est très juste (et déculpabilisant, ça fait du bien). Nous sommes très nombreuses à craquer, je pense que Super Maman toujours au top n'existe pas. La vie de maman est dense, les enfants sont des boules d'énergie et d'émotions, c'est donc normal de traverser des moments difficiles. Comme tu le dis si bien, c'est souvent un manque de bienveillance envers nous-même qui envenime la situation. Pour ma part, je commence la méditation pour réussir à prendre plus de recul sur mes émotions et le quotidien.
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P
Je t'avoue que j'ai pris mes distances avec le discours "éducation bienveillante" (pas forcément avec son fond, mais avec la forme) parce que je le trouve culpabilisant. Au final, pourtant, même en sachant très bien qu'on ne peut pas être parfaite et que c'est tout à fait normal, et même sain, je n'arrive pourtant pas à ne pas ponctuellement me prendre la tête et regretter mon propre comportement en craquant un peu, à des degrés plus ou moins forts. C'est inévitable je crois...sans doute aussi bon signe, mais bon, autant ne pas trop se mettre de pression et en parler un peu pour extérioriser et se rendre compte qu'on se juge parfois trop sévèrement nous mêmes!
B
Comme toi, je ne suis pas parfaite (même si j'aimerais l'être) et je m'en veux aussi lorsque je m'énerve mais faut dire que parfois, y a de quoi. Je pense que c'est surtout l'accumulation et la répétition de certaines situations qui viennent à bout de nos nerfs... Pas toujours simple d'être parent !
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P
Oui, évidemment on oublie souvent de reprendre assez de perspective pour se dire, "je me suis énervée mais il y avait quand même de quoi!". Moi sur le coup, ça ne me choque pas de m'énerver, c'est plus quand par périodes, j'ai l'impression de ne plus faire que crier, qu'avec l'accumulation je me dis "oh la mais tu cries trop, tu devrais faire autrement", ou ce genre de réflexions...mais bon une fois la crise passée, quand on retouche terre on se rend bien compte qu'on est toutes pareilles et qu'il n'y a pas mort d'homme!
E
L'important c'est d'être bienveillant envers soi-même, se remémorer tout ce qu'on trouve qu'on fait bien plutôt que ce qu'on fait de moins bien...
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P
Oui et c'est justement souvent là où le bât blesse, dans ces moments là en général on se juge encore plus sévérement nous mêmes que ne le feraient les autres et on ne pense plus à tous ces moments où au contraire on a été impeccable!
L
Salut, ton texte m'a beaucoup fait pensé à moi. Ce n'est pas évident d’être une maman. Cela nous arrive de craquer
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P
Mais c'est évident! Je crois vraiment que c'est un phénomène cyclique auquel on est toutes confrontées, qui n'a jamais craqué, à petite ou à grosse dose? Mais du coup le savoir et l'accepter aide déjà un peu, et en parler permet de relacher cette pression!
M
Comme ton article tombe à pic... je suis dans une de ces périodes, en plein cercle vicieux... Avec mon garçon qui nous en fait voir de toutes les couleurs, de jour comme de nuit... Qui nous épuise et épuise notre patience... Jusqu'au point de non retour il a 2 soirs... Mais, ensuite, on se calme, on prend du recul, on parle, on s'excuse et on essaie, de nouveau, de gérer les crises avec patience ! Mais que cela peut être compliqué et usant d'être maman (parent) parfois...<br /> <br /> Virginie
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A
Merci pour cet article touchant. Nous vivons dans un monde où tout doit être parfait, et pas que dans la parentalité. Réussir sa carrière professionnelle, réussir sa vie de famille, réussir à avoir une vie autre que professionnelle et familiale, voyager... Et j'en passe. Mais dans la vraie vie tout cumuler est impossible. Nous sommes humains, et parfois on craque, mais ce n'est pas bien vu, c'est synonyme de faiblesse. <br /> Alors oui je suis d'accord, il faut vider son sac de temps en temps cela fait du bien (énormément de bien), partager avec d'autres mamans, car nous sommes toutes pareils, nous voulons le mieux pour nos enfants, savoir lacher-prise (ce qui n'est pas mon fort j'en conviens mais j'y travaille). Je remercie mon conjoint qui lui ne se pose pas autant de questions et me trouve une mère parfaite (en toute objectivité), malgré ma culpabilité certain jour.
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P
Le pire c'est que même en sachant tout ça, on ne peut pas s'empêcher de vouloir tout gérer comme un chef! Et pourtant, pour ma part je suis assez forte pour ne pas trop me prendre la tête et ne pas trop me mettre de pression, mais pourtant j'arrive quand même à m'auto-culpabiliser de temps en temps...mais je crois que discuter de ça entre mamans nous permet de faire redescendre la pression d'un cran en voyant qu'on a rien de pire que les autres. Et puis ça nous pousse quand même vers le haut, de vouloir être parfaite, même si on y arrive jamais ;o)
G
Un mythe tombe ce matin ;)<br /> Extérioriser reste la meilleure solution pour tout. Le choix de la méthode dépend de chacun.<br /> Je n'ai jamais vraiment compris **y compris pour moi-même** d'où venait cette image de la mère parfaite?
Répondre
P
Mais oui le pire c'est que même en étant intimement persuadée qu'on ne peut pas être parfaite, on continue à chercher la perfection et à s'auto-reprocher nos défaillances...bon ça me relève pas la nuit, hein, rassurons-nous, mais c'est vrai que des fois je regrette mon propre comportement et j'essaie de refaire le match dans ma tête!
L
De manière générale, sans parler des enfants, personne ne peut être au top tout le temps même si on veut nous faire croire le contraire. <br /> Il n'est pas rare de craquer, il est même parfois nécéssaire de le faire pour faire retomber la pression. Comme tu le dis après c'est un cercle, et les enfants ressentiront le stress sinon. <br /> Par contre lorsque l'on craque il est important d'essayer de savoir comment on est arrivé là, d'en parler éventuellement avec les enfants, etc..<br /> Tu parles en effet de la parentalité de manière générale et c'est en effet ce qui doit plaire car tu touches un large spectre de personnes mais je dois bien avouer que parfois j'aimerais en savoir un petit plus sur toi :D <br /> Bisous
Répondre
P
Oh merci, j'essaierai de refaire une session "FAQ" pour les 1 ans du blog peut être, ça te permettra de me poser des questions si tu souhaites (et sinon je suis dispo en message privé hein!). Comme tu dis il n'y a pas qu'avec les enfants qu'on ne peut pas être parfait et qu'on craque, c'est vrai! Je suis comme toi du genre à essayer d'en parler après coup "à froid" pour remettre les choses à plat et éviter que ça ne reste quelque part au fond de moi - j'aime mieux évacuer le souci, pour éviter de le reproduire encore!