T'en tiens une couche, bébé! L'aquisition de la propreté

Publié le par Picou

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Comète a maintenant près de 2 ans et demi, et nous entrons dans cette drôle de période clé de l'acquisition de la propreté. 
 
Oups : de la continence, dit-on maintenant : effectivement, comme on parle ici d'une période tout à fait normale d'apprentissage, il est important de se rappeler qu'il ne s'agit pas vraiment d'hygiène, mais plus d'une étape de développement moteur et social.
 
Et oui, bébé commence vraiment à devenir grand! Après la marche, puis la parole, voilà une nouvelle étape d'envergure à passer : adieu les couches, bonjour le pot - ou même, si l'on est chanceux, directement les toilettes.
 
Une transition fondamentale, qui ne se fait pourtant pas d'un claquement de doigts... Même si les conditions pratiques et l'enthousiasme général varient beaucoup d'un enfant à l'autre, il s'agit souvent d'une vraie phase de transition, qui s'étale sur un temps plus ou moins long.
 
Si certains petits sont volontaires et très demandeurs, d'autres vont mettre très longtemps à passer cette étape, opposant même une certaine résistance à aller de l'avant...
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L'acquisition de la continence est donc pour les parents un moment délicat à gérer, occasionnant souvent une certaine pression - surtout quand l'école se profile juste devant.
 
Bien que la continence ne soit en réalité pas indispensable à l'intégration scolaire, elle y est largement recommandée, à défaut d'être carrément imposée dans les faits, par le personnel éducatif. Et on les comprend : s'occuper d'un groupe d'enfants si jeunes est déjà une tâche difficile, pour qu'elle se soit pas sans cesse interrompue par les accidents de parcours un peu trop fréquents...
 
L'acquisition de la continence représente donc un prérequis essentiel, et un gage de maturité pour la vie en collectivité. Pourtant, selon leur âge d'entrée en milieu scolaire, les enfants ne sont pas tous égaux quant à sa mise en place, et à son efficacité.
 
Les enfants de début d'année seront plus larges pour y arriver : dans un parcours classique, non anticipé, ils auront déjà 3 ans ou plus lors de leur première rentrée. Ceux de fin d'année, en revanche, seront un peu plus précipités... car ils seront juste dans le courant de leur 2ème année. Et à cet âge là, la moindre différence a une sacrée importance.
 
Certains enfants plus débrouillards et autonomes, vont eux-mêmes initier le processus : lorsqu'ils ont envie de "devenir grands", qu'ils ont le modèle d'autres enfants plus âgés, ils sont motivés pour amorcer d'eux mêmes le changement, parfois même très vite. D'autres, au contraire, seront soit réfractaires, soit beaucoup plus lents... Ils trouvent leur intérêt, au fond, à rester le bébé de maman!
 
Dans chaque cas, l'enfant comprend : laisser tomber les couches, écouter son corps pour prendre le contrôle et agir seul en conséquence, c'est devenir grand.
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Et tant qu'ils n'y sont pas vraiment prêts, ce n'est pas gagné!
 
Après avoir élevé 3 enfants, c'est en tout cas la certitude que j'ai : si en tant que parent, on peut accompagner, aider, encourager, il faut bien se rappeler que c'est toujours l'enfant qui décidera quand il est prêt. Sans ça, peu importent les techniques ou les artifices que l'on met en place : ça ne marchera pas - il ne sert à rien de se braquer.
 
Pourtant, quant on a une échéance en tête - la date de rentrée, sans la nommer! - on peut vite stresser et chercher à accélérer. On n'a souvent pas le choix de laisser traîner...
 
Pour mes deux grandes, cette période de transition a mis de longues semaines à s'installer. Nous avons commencé par en parler, puis par présenter petit à petit le pot, l'adaptateur, l'objet. En expliquer l'intérêt, le laisser à portée de vue et le proposer de temps en temps, jusqu'à tester comment s'en servir... Bref, nous avons pris du temps pour l'intégrer naturellement et en douceur à notre quotidien, en le désacralisant.
 
Au début, mes filles n'étaient vraiment pas intéressées... à chacune, il a fallu du temps pour intégrer l'objet, s'y habituer, le tester et l'apprivoiser.
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Mais à force d'encouragements de fierté un peu surjoués de notre côté, elles ont bien sûr fini par passer le cap! 
 
A tel point qu'elles sont toutes deux directement devenues "propres" - ou continentes -  de jour comme de nuit. Autour de 3 ans, c'était fait : le calendrier nous y a quand même bien aidés, puisque pour chacune des deux, nous n'avons pas eu la pression de l'approche imminente de la rentrée - avons pu prendre le temps, sans les presser.
 

Car la continence s'acquiert rarement du jour au lendemain : il faut accepter quelques déconvenues en cours de route, c'est obligé!

Déjà, car se confronter pour la première fois à la "réalité" peut causer des surprises. Quand on fait dans la couche, c'est absorbé et vite nettoyé - alors on ne se rend pas vraiment compte... Mais dans le pot, on voit de ses yeux ce qu'il en est, pour de vrai : certains enfants sont choqués! Ils peuvent alors prendre peur, ou délibérément se retenir - ce qui peut retarder un peu l'acceptation et la mise en pratique.
 
Et même quant cette appréhension est dépassée, il faudra - littéralement! - essuyer quelques revers. Ce qui a été de loin le plus efficace, pour nous, pour motiver nos filles, c'était de les laisser directement en culotte, à la maison.
 
Les premières fois, patatras : accident, pleurs, nettoyage, et change... Ce n'est pas le moment le plus agréable à passer, pour eux comme pour nous, il faut bien l'avouer!
Finalement ces satanées couches, on en viendrait presque à les regretter^^... Mais c'est aussi le meilleur moyen de comprendre l'enjeu, et d'expérimenter.
 
Que c'est agréable de ne pas sentir le poids et l'entrave de la couche, de ne pas se sentir souillé, et d'avoir la fierté de savoir se maîtriser...
 
Bien sûr, pour que ça se passe bien, il faut prendre sur soi les petits désagréments, et prendre le temps d'accompagner bébé sans qu'il ne se sente forcé. En cas d'accident, on ne s'énerve pas, au contraire, on dédramatise : on explique et on encourage, et surtout on rassure : ce n'est pas grave!
 
C'est même tout à fait normal au début : et c'est justement en prenant conscience et en apprenant à écouter son corps, de cette manière, qu'on arrive petit à petit à ne pas attendre le dernier moment et à maîtriser ses envies. On est tous passés par là!
 
Et si on le souhaite, on peut accompagner son discours par une valorisation. En offrant par exemple de jolies petites culottes ou caleçons, ou des livres qui abordent le sujet, ou en mettant en place un système de renforcement et de bénéfice (comme coller une gommette à chaque essai réussi, pour un cadeau lorsqu'on atteint un objectif).
 
Bref : on prend le temps, ensemble : hormis cas spécifiques et médicaux, tous les enfants finiront par passer cette étape avec succès, à leur rythme!
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S'arracher les cheveux à vouloir y arriver à date fixe ne sert à rien. Mieux vaut commencer tôt, et étaler l'apprentissage, que de s'imposer un rythme acharné et une date butoir à respecter.
 
Évidemment, on n'a pas toujours le choix... et si bébé veut vraiment prendre son temps, on se retrouve parfois bien pressés. Mais il est souvent plus efficace de faire une petite pause, si nécessaire, que de "forcer" l'enfant, en prenant le (gros) risque que l'enfant se braque, ce qui serait contre-productif.
 
Et s'il vous faut quand même mettre un peu le turbo, on peut suivre quelques petites pistes pour aider à débloquer le sujet... Déjà, penser à bien trouver l'outil le mieux approprié (par exemple un réducteur de toilettes et un marche pied, plutôt qu'un pot, si bébé trouve ça plus confortable/attractif ; ou l'inverse), et bien le placer dans les toilettes. Ensuite, utiliser des couches culottes, en transition entre les couches et les petites culottes/caleçons, et habituer l'enfant à se changer debout, et à baisser seul son pantalon.
 
Et surtout : observer le rythme naturel de son enfant, et les signes annonciateurs de ses envies, puis proposer en conséquence à l'enfant d'aller aux toilettes au moment opportun. Et en plus de cela, lui rappeler très fréquemment - tous les 1/4h par exemple - d'y penser : car au début il n'aura pas seul ce réflexe, qui s'ancrera petit à petit avec l'habitude.
 
Enfin, il est important de le rassurer sur la normalité des odeurs et textures... ce n'est certes pas très ragoûtant, mais c'est pareil chez tout le monde!
 
Le plus important dans tout cela, c'est d'accompagner, et d'être persévérant!
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Pour notre petite dernière, bien qu'elle soit encore petite, il faudra être prêts à la rentrée: alors on a plus de pression que pour ses ainées.
 
Mais je ne m'en fais pas : même doucement, elle va s'habituer. On commence à la booster, et on lui fait confiance pour y arriver, en mettant toutes les chances de son côté.
 
Et puis il faut toujours se rappeler que l'effet de mimétisme joue en notre faveur : si ce n'est pas avec nous à la maison, avec d'autres personnes ou en collectivité, ça aide bien de voir que tout le monde s'y met!
 
Alors pas d'angoisses, et pas de pression : bébé finira bien à un moment par se passer des couches pour de bon!
 
Pour qu'on se rende compte qu'en vrai... On en aura encore pour un moment à s'y coller! "...Maman... J'ai finiiiiiiiiiiii......"
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Publié dans Vie de famille

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L
Je suis bien d accord, j ai appliqué la même méthode que toi sans leur mettre la pression.c est surtout l entourage qui est pressant: " Et elle est propre? Parce que le mien à 2 ans il l était..." Cessons de comparer les enfants et faisons leur confiance!
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