Ce qui a changé depuis mon premier bébé

Publié le par Picou

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Me voilà de nouveau les mains dans les couches (au sens figuré bien sûr^^!), après quelques années passées sans bébé à la maison.

Depuis 3 mois déjà, je retrouve toutes les habitudes d'un bébé à la maison : les pleurs, les tétées, les nuits entrecoupées, les mille objets de puériculture, les contraintes des siestes, les couches à changer... Mais aussi, bien sûr, les sourires et les babillages, les petits vêtements façon poupée, la valse des petits progrès, et surtout l'immense amour qui illumine nos journées.

J'ai l'impression d'avoir tout de suite repris mes marques avec toutes ces sensations, même les plus dures, vraiment avec plaisir. En fait c'est comme le vélo : savoir s'occuper d'un bébé, ça ne s'oublie pas!

Pourtant, ça faisait vraiment partie des petites peurs que je pouvais avoir, avant l'arrivée de Comète. Maintenant que mes premières filles avaient grandi, n'étais-je pas définitivement passée à autre chose? Saurais-je toujours bien m'y prendre, retrouverais-je facilement et sans maladresse ces gestes depuis longtemps oubliés? N'étais-je pas devenue "hors du coup"?

5 ans ont passé depuis la dernière fois où j'ai eu à m'occuper d'un nourrisson. Bien sûr, avec du recul, ce n'est en fait pas si long que ça...

Mais au moment où on le vit, ces quelques petites années de différence paraissent une éternité, tant on a l'impression d'être complètement passée de l'autre côté, et d'avoir depuis longtemps laissé la petite-enfance derrière soi.

En fait, aujourd'hui comme avant, offrir à un enfant le meilleur démarrage dans la vie répond toujours aux mêmes règles de base.

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Du temps, de l'amour, des efforts aussi, parfois. Dans le fond, rien ne change - et pourtant, les façons de faire varient en fait beaucoup d'une époque à une autre...

Rappelez-vous par exemple qu'il fût une époque où les sièges auto n'existaient même pas, où l'on s'embêtait à absolument tout stériliser, et où on encourageait spécifiquement à coucher les bébés sur le ventre...! Impensable aujourd'hui ; et pourtant, les parents se pliaient juste aux codes en vigueur à ce moment là, sans se poser de questions.

Nous, parents, nous basons en effet sur les croyances de notre époque pour déterminer les bonnes pratiques à suivre pour nos enfants. Et dans le domaine de la puériculture comme ailleurs, les usages évoluent avec l'avancée des connaissances scientifiques ; on est forcément mieux informés et équipés que dans le passé...

Nos attitudes d'aujourd'hui s'appuient sur des consignes publiques claires issues de ces découvertes, et sur des normes de sécurité très cadrées qui répondent à ces progrès techniques.

Pour autant, il suffit parfois de nouvelles données ou études, ou de faits d'actualité, pour venir bousculer l'ordre établi et d'un coup remettre en cause nos pratiques habituelles.

Dans le domaine médical par exemple, les recommandations officielles bougent ainsi régulièrement (calendrier vaccinal, type de lait infantile à privilégier, date d'introduction des aliments solides...) ; et dans la vie courante, chaque jour apparaissent de nouveaux équipements plus performants, et mieux adaptés aux besoins de notre société actuelle.

C'est un mouvement perpétuel ; et pour nous comme pour les générations d'avant, rien n'est inscrit dans le marbre...

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Ce qui nous paraît évident aujourd'hui, sera peut-être obsolète demain. Et même si cette évolution prend du temps, on sent les choses changer petit à petit, imperceptiblement.

Ainsi, même si je n'ai pas constaté de changements drastiques depuis l'époque où mes premières filles sont nées, il y a quelques années, je perçois tout de même aujourd'hui quelques signes tangibles de ce changement.

★ L'essor de l'éducation "positive"


A chaque époque correspond un mouvement de mode en matière éducative, imprégné de l'époque dans laquelle ils s'intègre ; l'heure actuelle est à la bienveillance.

Beaucoup m'objecteront que l'éducation "positive" (ou "bienveillante", ou "respectueuse", ou ce que vous voulez - mais vous voyez l'idée je crois) n'est pas une mode ; mais sans revenir sur ses préceptes proprement dits, que je me garderai bien de juger, il est indéniable qu'elle a pris ces dernières années une ampleur qu'elle n'avait jamais eue jusqu'alors.

A la naissance de mes ainées, ce courant éducatif existait déjà ; mais il n'avait pas encore pris le poids qu'il a désormais, avec la charge parfois écrasante que cela représente.

Encore un peu marginales à l'époque, les idées et techniques de l'éducation "positive" se sont depuis diffusées à large échelle, jusque dans les crèches et écoles publiques qui les utilisent en partie. Elles ont pris une ampleur conséquente ces dernières années, devenant petit à petit la norme la plus visible, notamment sur les blogs et réseaux sociaux.

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Ces nouvelles attitudes éducatives, directement inspirées de découvertes plus ou moins récentes en neurosciences, visent à considérer l'enfant comme l'égal de l'adulte, ou en tout cas comme une personne à part entière, à considérer dès le premier âge. Un regard bienveillant sur l'enfant, et qui déplace le curseur de son côté, en le replaçant au centre de sa propre éducation.

Autour de cette idée globale (j'ai forcément un peu grossi le trait, merci de ne pas me faire un cours sur la question^^), divers courants de pensée, des pistes éducatives, des supports et des outils de plus en plus répandus. Maternage, portage, diversification menée par l'enfant (DME), techniques Montessori, ont ainsi fait leur apparition dans le quotidien de très nombreux parents...

Au risque parfois d'apparaître comme une solution miracle, incontournable et même presque obligatoire, et d'imposer petit à petit une pression certaine sur les parents, surtout quand ils ne se reconnaissent pas dans ces méthodes.

A trop vouloir bien faire dans l'intérêt de l'enfant, on peut finir par y voir une injonction implicite à la perfection, culpabilisant au passage beaucoup des parents qui se sentent démunis ou laissés sur la touche.

Si je n'accroche pas pour ma part avec certaines idées de base ou certains outils "stars" de ce système, qui ne me correspondent pas, je crois qu'il faut considérer ce courant éducatif avec des nuances, en prenant du recul avec l'image, parfois faussée (en bien comme en mal), qui en est véhiculée.

A chacun de s'en faire sa propre idée - mais dans tous les cas, c'est autant de questions que je ne me posais pas il y a quelques années, et qu'aujourd'hui je ne peux pas éluder!

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★ La pression des réseaux sociaux


C'est un point quelque part grandement lié avec celui du dessus... Aujourd'hui, les réseaux sociaux offrent une caisse de résonance particulièrement forte pour beaucoup de sujets de société, au rang desquels la parentalité.

Alors que je vivais ma maternité en "off", à la naissance de ma grande, ne lisant en sous-main qu'une poignée de blogs de maman, je suis aujourd'hui ultra-connectée et présente sur tous les réseaux sociaux ou presque.

Par mon expérience de blogueuse, j'y ai une activité plus forte que la moyenne, bien entendu ; mais au delà de mon propre cas, il me semble que les réseaux sociaux ont pris pour beaucoup un poids phénoménal ces dernières années, s'intégrant en sourdine à notre vie quotidienne, parfois à nos corps défendants, sans qu'on en réalise l'emprise.

Une emprise potentiellement dangereuse, car les réseaux sociaux ont leur corolaire, la pression. La surenchère d'images et d'informations auxquelles on est confrontés chaque jour, le plus souvent présentées sous via un prisme déformant, qui embellit la réalité et gomme le négatif, nous amène parfois à nous dévaloriser, et à croire qu'on ne vaut rien par rapport aux autres dont la vie semble si belle...

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Exposées jour après jour à un univers édulcoré et uniformisé, éloigné de leur vie réelle, les mères finissent par pousser parfois l'exigence envers elles-mêmes et leurs enfants au delà du raisonnable et à se remettre en question jusqu'à l'extrême.

En cherchant à se mesurer à un imaginaire collectif pourtant biaisé et irréaliste, elles finissent parfois par perdre pieds, compliquant sans s'en rendre compte leur propre vécu. Elles peuvent ainsi se convaincre qu'être parent est une tâche insurmontable, alors qu'elles puisent en réalité une partie de leurs doutes et de leurs blocages directement dans les réseaux sociaux.

Si j'arrive toujours pour l'instant à garder du recul sur tout ce que je lis sur les réseaux (enfin je crois!^^), je dois bien avouer que je me pose beaucoup plus de questions qu'à l'époque où j'y passais bien moins de temps... De quoi me rappeler qu'on peut tout à fait s'en passer, et que s'épargner cette pression, et lâcher un peu de lest fait même justement le plus grand bien!

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★ L'impact écologique


Là encore, rien de réellement neuf... Mais en 7 ans, et c'est une très bonne nouvelle, il me semble que la conscience écologique s'est vraiment éveillée, parmi l'opinion publique comme pour moi-même. Et ça commence à porter ses fruits dans la vie courante!

En ce qui me concerne en tout cas, c'est une donnée que j'intègre désormais au jour le jour dans l'éducation que je donne à mes enfants : dans les principes que j'inculque à mes 3 filles, bien sûr, mais aussi directement dans mes gestes du quotidien.

Au delà de mes actes en eux-mêmes, j'ai acquis une pensée réflexe qui m'amène à considérer d'emblée le facteur "écologie" dans mes décisions concernant ma famille. Faire les goûters maison, acheter local, en vrac, utiliser des produits "clean", éviter la sur-consommation...

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Mes habitudes de vie s'insèrent désormais dans une démarche écoresponsable globale, certes encore largement perfectible, mais qui va malgré tout dans le bon sens.

Avec l'arrivée de Comète, j'ai pris certaines habitudes que je n'avais pas forcément pour ses sœurs : je n'ai pas le courage de me lancer dans les couches lavables, mais je privilégie quand je peux les couches et produits "clean" ; j'utilise des lingettes nettoyantes lavables pour le change ; je recours au seconde main pour le matériel et les vêtements...

Si ça ne révolutionne pas mon quotidien par rapport à ce que je faisais quand mes grandes filles étaient bébé, je pense que l'impact de ces changements est quand même très fort. Avant tout par l'exemple qu'ils donnent à mes proches, et surtout à mes filles en particulier, qui je l'espère, développeront d'elles-mêmes ces même réflexes environnementaux dans leur vie future.

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★ La recrudescence du RGO


Enfin, dans ce qui a changé depuis l'époque où mes grandes étaient bébés, je pense à l'émergence, ou en tout cas à la plus grande visibilité, de certaines pathologies infantiles.

J'ai la chance de ne pas y avoir été personnellement confrontée, mais il me semble par exemple qu'autour de moi, la fréquence des cas de reflux gastro-oesophagiens (RGO) s'est envolée chez les nourrissons depuis quelques années.

Attention! Il s'agit là d'une observation, et non de données médicales - c'est donc à prendre avec des pincettes, car je me trompe peut être complètement ; mais il me semble que les cas de RGO sont aujourd'hui bien plus courant qu'à l'époque.

Est-ce le fruit d'une réelle progression de cette maladie, par exemple potentiellement liée à nos modes de vie, ou est-ce juste le reflet d'un meilleur diagnostic qu'auparavant, qui permet à beaucoup de cas d'être dépistés, identifiés et traités alors qu'ils étaient précédemment ignorés?

Je n'en sais rien, d'autant plus que j'ai la chance que mes filles aient été épargnées ; mais je pense que je suis aujourd'hui mieux informée sur cette pathologie qu'il y a 7 ou 5 ans. Si Comète y avait été confrontée, j'aurais ainsi été beaucoup plus attentive à d'éventuels symptômes, pour réagir plus vite et plus efficacement ; et j'aurais certainement eu beaucoup moins de mal à trouver des ressources, ou à me faire entendre d'un professionnel de santé.

Tous ces changements de fond, que je découvre avec Comète, ne changent pas drastiquement mon quotidien...

Mais à titre global, ils sont le signe que la société évolue - et je me demande quand même quels seront leurs répercussions à long terme!

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Publié dans Maternité-grossesse

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L
Bonjour, j'adore votre blog tout simplement ! Je vous invite à continuer longtemps :) Je me retrouve totalement dans cet article. <br /> On parle d'écologie et de clean pour les produits, alors je te partage ma trouvaille : https://womumbox.com/ Que des marques françaises et cleans à 100%. J'en fais mon quotidien depuis que je suis enceinte et encore maintenant alors que mon petit ange a déjà 6 mois.. mon dieu ça passe vite !
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P
Merci beaucoup! Oui c'est un chouette site que je connais aussi!
P
en te lisant, je suis bien contente que tous mes enfants soient nés avant l’avènement des réseaux sociaux ! Pour autant j'ai quand même perçu les courants dont tu parles, surtout le courant écologiste. C'est celui que je trouve le plus bénéfique, et que j'espère voir perdurer dans le comportement de mes enfants !
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P
J'avoue que mes principes d'éducation n'ont pas changé entre mes enfants, même si j'ai noté ces changements structurels entre les deux "époques". Mais c'est sûr que ma façon de voir aujourd'hui est empreinte de ces évolutions sociétales ; soit pour avoir une ouverture d'esprit peut être plus prononcée, soit pour avoir une conscience plus accrue des risques d'une trop grosse pression parentale. Du coup, dans tous les cas, ils m'influencent - mais plutôt en positif, enfin je l'espère!
E
Ton article me rappelle moi l'année dernière. Tellement de pression ! Vouloir tout faire parfaitement et désespérer de ne pas réussir.
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P
C'est malheureusement un des risques qu'on a aujourd'hui plus qu'auparavant, il me semble, même si l'on essaie de se défaire de cette envie d'être la meilleure version possible de nous mêmes. A trop vouloir bien faire, on s'épuise et on ne rend pas forcément service à nos enfants, alors sachons aussi relâcher la pression quand elle devient trop forte!
C
Super intéressant comme article, tu soulèves des sujets importants. Pour ma part, je suis persuadée que les courants alternatifs qui naissent offrent de magnifiques opportunités pour la société de demain. Je suis persuadée que ces enfants là seront des adultes certainement plus épanouis et bien dans leurs baskets que les générations "c'est moi qui décide, une fessée et puis c'est tout". En revanche, tout comme toi, je me désole devant certains "gourous" qui pronent une seule et unique vision sur les réseaux sociaux. Chaque famille est différente et vouloir faire telle ou telle chose n'aura de sens que si les parents (eux et seulement eux) sont à l'aise avec ça. Les forcer ou les faire culpabiliser n'aura rien de bon. La bienveillance s'applique à tous. Bref voilà. C'était la réflexion du jour :)
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P
C'est ça, je pense qu'il faut que chacun puisse y puiser ce qui lui correspond, sans se laisser pressuriser par le reste. C'est globalement ce qui me fait peur avec les évolutions que je ressens dans le mode de la parentalité : petit à petit, les parents s'imposent une pression énorme à vouloir assurer sur tous les fronts, et je ne sais pas si c'est réellement tenable pour tous, y compris les enfants, car on apprend aussi à savoir lâcher prise et reconnaître ses erreurs.