Comme un vent de déprime...

Publié le par Picou

blog-blues

Depuis quelques temps, je vois ici et là des amies blogueuses subir de petites périodes de blues, à des degrés plus ou moins forts.

Alors, certes, le retour de l'automne, de la pluie et des jours qui raccourcissent pèsent sur l'humeur générale, mais en ce moment, j'ai l'impression que ça ne va pas fort pour tout le monde dans la blogo.

Si certaines ont carrément préféré quitter le jeu (à ma grande déception, car on perd parfois de belles plumes acérées), d'autres semblent juste traverser quelques turbulences (qui j'en suis sûre passeront vite compte tenu de leur indéniable talent).

Bien d'autres encore laissent parfois entrevoir plus discrètement leurs doutes, leur découragement parfois, dans des commentaires ou des messages plus privés. Et que dire de tous les blogs que j'ai découvert au fil des mois, puis vus disparaître des écrans sans bruit, comme ils étaient apparus...

Derrière toutes ces remises en questions, un point commun je crois : le besoin quelque part d'un certain "retour sur investissement".

Bloguer est passionnant, mais extrêmement prenant - et dédier autant de temps à ce qui reste avant tout un loisir, amène forcément au bout d'un moment à se questionner sur ses ambitions, à faire un bilan sur ce qui nous pousse à continuer.

Passer des heures à écrire, à peaufiner un article, à l'illustrer...C'est un sacré travail, et qui en vaut vraiment le coup...mais tant que l'on ressent un bénéfice à l'arrivée. Que ce soit en notoriété, en partage, en épanouissement personnel, ou même sous forme monétisée si c'est ce que l'on recherche.

Découvrir qu'un article fait mouche, sentir son blog "démarrer", voir l'engagement de ses lectrices croître, c'est un sentiment très valorisant.

On se sent vite pousser des ailes! C'est tellement grisant, ça devient addictif...alors on fait plus d'efforts, on poste plus, on devient addict aux réseaux sociaux, on répond à tous les commentaires et sollicitations, on en profite un maximum...

Et puis, malgré tout le temps qu'on y consacre...notre blog ne va pas toujours pour autant plus loin.

Et au bout d'un certain temps, ça pousse forcément à se remettre en question.

Vient alors l'impression de stagner, de ne plus plaire, de ne pas réussir à vraiment "exploser" comme d'autres l'ont fait avant nous, et peut-être pour certaines le regret de ne pas être "influencer"...et ce, même si un tel succès n'est pas forcément, au fond, ce que l'on cherche (j'avoue pour ma part que je me sentirais sûrement dépassée si mon blog prenait trop d'ampleur).

On se compare forcément aux autres, on se demande si l'on arrivera toujours à intéresser des lectrices, et si ça vaut finalement le coup de donner autant de temps, et autant de nous, si l'on a plus autant de retours qu'avant. 

J'ai l'impression que chez celles qui ont commencé à bloguer à peu près au même moment que moi, ou quelques mois avant, il y a en ce moment cette vague de doute.

Et combiné à une blogosphère déserte en été, et peut-être aussi à un manque ponctuel d'inspiration chez certaines... la motivation peut en prendre un coup.

Alors si par dessus ça, des lectrices auparavant fidèles viennent à se faire plus discrètes, on qu'on a pas ou plus la chance de bénéficier des fameuses "unes" hellocoton qui boostent tellement nos audiences, ça peut devenir dur et remettre en cause l'envie de continuer.

demotiver

Moi aussi, j'ai parfois l'impression que la machine s'enraye, et j'ai peur que le plaisir à développer mon blog ne soit de courte durée.

Sentir que son blog "marche" (quelque soit la signification qu'on donne à ce terme, car j'ai toujours de petites audiences!), c'est aussi avoir la pression de tout voir s'écrouler un jour ou l'autre.

J'ai de plus en plus peur de ne pas arriver à toujours trouver l'inspiration, et le temps. De ne pas réussir à trouver des sujets ou des angles originaux. Avoir réussi à toucher mes lectrices avec certains articles, c'est génial!...Mais c'est aussi une pression pour les articles suivants. J'ai parfois l'angoisse de la page blanche...Et si un jour je n'y arrive plus?

Et puis, ne vais-je pas lasser mes lectrices en parlant trop de moi, en écrivant trop souvent, ou trop tout court?...Mais ce dont j'ai surtout peur, c'est d'un jour perdre le fil, de trop passer de temps à bloguer au détriment de ma vie réelle.

doutes-bloguer

Tout ces doutes, ce sont aussi probablement ceux que traversent mes copinautes, ceux là mêmes qui leur donnent un peu le blues en ce moment.

Au final, il me semble qu'ils sont pourtant inhérents au fait de bloguer. Parce que ce qu'on prend au début comme un petit passe-temps sans prétention, finit en fait par prendre plus d'ampleur dans nos vies que ce qu'on avait imaginé.

On s'habitue à y accorder un temps considérable de nos vies, et l'on a envie que ça ne soit pas pour rien, et de continuer de trouver un écho, en touchant de plus en plus de monde.

Cette ambition me semble naturelle, et légitime quand on blogue - forcément, si l'on écrit sur un écran plutôt que sur un carnet dans notre coin, ce n'est au fond pas un hasard.

Mais tout comme dans nos vies de mamans, j'aime à croire que ce sont finalement nos doutes qui nous construisent et nous renforcent.

doutes-formateurs

Ces passages à vide, ces inquiétudes, sont le signe de notre envie de bien faire, de construire quelque chose qui a du sens, et de développer notre bébé-blog dans la bonne direction. Ils sont formateurs, car ils nous poussent à aller vers le meilleur, à nous recentrer sur ce qui a le plus d'importance, et à déterminer ce que l'on veut vraiment.

Stagner, ce n'est pas reculer.

Il n'y a pas de salut que dans les audiences grimpantes, et même si l'on a pas le blog du siècle, celui qui va devenir la star de la blogo, tant pis - ou tant mieux, d'ailleurs. Tant qu'il nous reste des fidèles, et qu'on a toujours plaisir à partager, c'est l'essentiel et sans doute bien plus que ce que l'on avait espéré le jour où on a écrit notre premier article en se demandant si quelqu'un, par hasard, le lirait.

Alors, à toutes celles qui ont un peu le blues...c'est l'occasion de faire le point sur vos ambitions, sans doute.

Plutôt que de trop vous poser de questions, cherchez seulement à savoir quel "retour sur investissement" vous attendez pour vos efforts.

Le plaisir d'écrire et l'épanouissement que ça vous procure? Alors écrivez, peu importe à quelle fréquence, avec quel style et de quoi vous parlez. Tant que ça vient du fond de vous, même si les chiffres baissent, ils seront plus authentiques.

L'engagement de vos lectrices? Alors patientez, ça vient avec le temps, avec les liens que vous tisserez au fil de vos échanges et de la sincérité dont vous ferez preuve.

Des produits cadeaux ou des articles rémunérés? Alors, assumez-le, vous en avez le droit. Démarchez directement les marques qui vous plaisent, partagez vos découvertes et parlez des produits que vous testez et qui pourraient intéresser vos lectrices.

Et si finalement, vous n'attendez plus rien en bloguant, vous avez aussi le droit de vous absenter un moment ou carrément d'arrêter, sans vous culpabiliser (mais si je suis une de vos abonnées - ne le faites pas, en vrai, parce que moi j'aime vous lire!).

Quel que soit la direction que vous voulez donner à votre blog, elle dépend avant tout de vous - alors faites vous confiance!
Vos fidèles lectrices, elles, sauront aussi le faire.

pinterest-periode-doutes-blogueuse

 

Publié dans Blogging

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Commenter cet article

B
Cela fait 3 jours que je garde cet article ouvert en me disant "dès que je me pose, je commente"... Et voilà. Ce n'est pas l'envie qui fait défaut, mais la reprise du travail (Avec des préparations jusqu'à pas d'heure tous les soirs), plus les filles, je suis totalement out of service ! J'ai été très peu présente ces deux derniers mois, mais j'ai cru voir défiler certains des coups de blues dont tu parles. Une question de temps, je pense aussi, le moment des grandes remises en question car beaucoup se sont lancées récemment. Tiens, tu vois, là ça vient encore de gémir dans la chambre à côté (merci le rhume de la rentrée), mais au moins, même si ce com n'est pas aussi développé que ce que j'aimerais, il a le mérite de te dire que malgré tout, je suis toujours dans le coin ;-).<br /> Bises, et à très vite, merci de tenir le coup, tu restes une (ma) valeur sûre !!
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P
Oui on sent que tu n'étais pas partie pour écrire ce commentaire là, mais il fait quand même drôlement plaisir ;o)
C
Je vois de plus en plus d'articles comme ça j'ai l'impression... <br /> J'étais sur la blogosphère pendant 3 ans. Maintenant après 1 an de pause, j'ai repris avec un blog tout neuf et j'ai l'impression qu'effectivement ça a beaucoup changé. <br /> Je pense qu'on passe toutes par la a un moment ou a un autre. <br /> J'ai moi même fermé mon blog sans un seul bruit or que les demandes de partenariats commençaient à pleuvoir. Mais je ne me retrouvait plus dans celui la. <br /> J'ai préféré recommencer de zéro, anonymement et faire ce que je veux quand je veux :)
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P
Pour ma part j'ai choisi l'anonymat, pour plus de liberté de ton, même si certains de mes proches ont découvert celui ci via les réseaux sociaux. Je l'ai ouvert sur un coup de tête, mais finalement j'ai continué parce que j'ai découvert un plaisir inattendu à écrire. Ensuite, les partages et les échanges sont venus, et je me suis étonnée à les découvrir si riches. Maintenant que mon blog "marche" un peu, quelque soit ce que ça veut dire, j'ai envie de garder ça comme moteur, l'envie d'écrire et d'échanger, même si évidemment j'aime que ça fonctionne, que des gens aient envie de me lire ou de partager ce que j'écris. Mais à mon sens l'intérêt premier d'un blog, c'est sa personnalité, son authenticité, et il faut se recentrer là dessus pour avancer plus durablement, parce que si l'on s'en éloigne de trop pour plaire ou se conformer à ce qu'on croit que les autres attendent de nous, on finit par s'y perdre. Autant se recentrer sur ses ambitions de départ et les respecter - on avance plus sereinement, et avec des lecteurs plus engagés, qui ne sont plus que des chiffres. <br /> En tout cas je suis ravie d'avoir découvert ton petit univers !
M
Ca y est j'ai enfin le temps de répondre ! Comme te le sais ton article me parle énormément, j'ai l'impression que beaucoup d'entre nous ressentent ce petit coup de mou bloguesque...j'avoue que le fait de perdre des lecteurs joue quand même pas mal sur le moral et puis le temps pourri, le boulot stressant en ce moment, le manque d'inspiration aussi, l'impression de ne pas faire d'article réellement original, le manque de temps également, bref tout ça cumulé a raison de mon envie (et plaisir) de bloguer mais je ne compte pas arrêter pour l'instant. Tu as très bien abordé les points clés qui font qu'à un moment donné on se pose la question sur le fait de continuer ou non. On voit nos conjoints parfois nous reprocher de ne pas décrocher, les enfants qui ressentent qu'on n'est pas vraiment présent et qui accessoirement ressentent aussi un certain mal-être (pas forcément dû au blog bien entendu) mais je pense que tu as raison il faut bloguer pour soi sans rien attendre en retour (on dirait un peu une chanson non :-D)) même si c'est parfois difficile de voir qu'on ne perce pas énormément ! Bises ma petite Picou (t'as vu je dit PETITE)
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P
LOL déjà ce n'est pas souvent qu'on me dit petite (malgré la chanson de Cabrel, hein) alors merci! <br /> J'ai en effet perçu ce petit coup de mou sur certains de tes commentaires, ça me touche parce que j'aime ton univers - tout aussi peu original que tu le trouves (vu le nombre qu'on est sur la blogo, honnêtement on ne peut pas être originales! Mais personne n'a écrit avec notre point de vue). Ce qu'on cherche dans un bon blog, c'est la personnalité de la blogueuse avant tout, alors ça doit rester l'élément premier.<br /> Après, évidemment, on aime être lues et aimées, on aime être mises en lumière, et voir lecteurs et unes hellocoton se raréfier ce n'est pas agréable...Faire ce petit bilan entre intérêt à bloguer, et efforts consentis pour y parvenir, permet de se recentrer et de se déculpabiliser. Tant qu'on respecte ses ambitions de départ, ce qui un jour nous a poussé à ouvrir un blog et écrire nos premiers articles, ça roule, quelque soit le rythme, les thématiques abordées, ou notre présence sur les réseaux. Parvenir à un équilibre n'est pas facile, surtout quand on se compare ou qu'on cherche le succès (ce qu'on cherche toutes, soyons honnêtes, c'est légitime), mais c'est quand même le meilleur moteur pour avancer dans la durée, sans s'essoufler, tranquillement. J'espère que ça va se calmer un peu de ton côté pour que tu retrouves le plaisir et l'envie - moi je serai toujours là pour te lire!
G
Ne m'en veux pas, mais il m'a fallu plusieurs jours pour avoir le temps de bien tout lire ;)<br /> Et finalement, je n'ai rien à dire car tout est très bien fait !<br /> Rester fidèle à soi-même, c'est ce qui marche le mieux. Surtout ne change rien, hein ? Promis ?
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P
J'avoue que mes deux derniers articles étaient un peu lourds à digérée, je suis moi même un peu vidée par toutes ces réflexions et les nombreux échanges qui en ont découlé! Je vais faire plus soft pour mes prochains articles, promis! Moins de questionnements métaphysiques pour les prochains jours!! (et puis je change si je veux, na!)(mais j'ai pas prévu!)
L
Je l'avais lu mais je prends enfin le temps d'y répondre çar je pense que mon précédent article t'as aussi confortée dans cette idée de vague de déprime. D'ailleurs merci pour le très gentil mot entre parenthèses et j'en profite aussi pour te dire que tu as du talent pour écrire. J'aime ta façon d'aborder les choses et quand je sais que c'est un jour où tu publies je vais voir ton blog très vite après m'être levée. <br /> <br /> Je ne sais pas si cette baisse de moral ou ce manque d'inspiration est courant chez les blogueuses mais ont dirait bien que oui. Je pense que la saison n'aide pas non plus, on est peut-être moins motivé. <br /> Je me suis rende compte que même si je sais que je ne deviendrai jamais une de ces blogueuses très connues (d'ailleurs comme tu dis je sais pas non plus si j'arriverai à gérer une telle choses), j'ai une poignée de lectrices qui est toujours là, depuis un bon moment. Rien que pour ça, cela vaut le coup de bloguer. <br /> <br /> Après faut pas se mentir c'est encore plus chouette si on est lu par des milliers de personnes mais comme on dit qu'il y ait une ou 1 millions de personnes il faut se donner de la même façon car cette seule personne a autant de valeurs que les 1 millions restantes (je sais pas si tu vois ce que je veux dire) ! <br /> <br /> Pour ce qui est des partenariats, je pense que certaines commencent à bloguer uniquement pour ça et ça se ressent vite si on cherche uniquement la gloire et les produits. Il faut que la personne mette un peu d'elle dans ses écrits, qu'il y ait un supplément d'âme. J'ai eu des partenariats mais je n'ai jamais couru après, je ne vais jamais demander à une marque de moi-même. Si j'en ai tant mieux car c'est cool quand même mais si j'en ai pas tant pis. Surtout que ce ne sont pas les articles que je préfère écrire au final mais c'est toujours agréable. <br /> <br /> Je t'embrasse et te fais un câlin tout doux virtuel (suite à ta photo avec les nounours) !
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P
Oui, au final toi tu as osé en faire un article et le mettre en avant, mais j'ai vu beaucoup d'autres par ci par là douter ou se démotiver un peu. Je crois que c'est une sorte de "passage à l'âge adulte" de nos blogs, le moment où l'on réalise aussi que malgré le temps qu'on y passe, l'énergie qu'on y met, et les ambitions qu'on y place...on reste une goutte d'eau dans un océan. Le réaliser c'est aussi se libérer d'un poids, se recentrer sur l'essentiel pour avancer plus sereinement. Après, comme tu dis, il est évident qu'être lu par beaucoup de lectrices, c'est grisant, valorisant, motivant. Se serait mentir de dire qu'on écrit pour la beauté du geste - oui, c'est l'idée de départ, mais dès qu'on commence à avoir un certain lectorat on ne veut pas le perdre, et que voir les chiffres grossir, c'est génial. Mais ça doit rester secondaire, comme un bonus - parce que si l'on perd l'envie et le plaisir, on avance toujours, mais à vide et dans la durée ça ne peut pas marcher. Ce qu'on recherche en lisant un blog c'est une personnalité, une authenticité, une originalité, ou on se lasse vite. Et si l'on perd trop de temps à se remettre soi en question, on perd ce qui attire nos lectrices. Combien de "gros" blogs que j'ai beaucoup aimé lire, m'ont déçu à force de se perdre dans une voie qui n'était pas celle qu'elles suivaient au départ? Ou finissent par s'excuser de ceci ou de cela, alors que c'est leur blog, leur univers, leurs choix. Quels que soient nos choix, autant les assumer! <br /> Enfin, bon, au final je crois que douter, se remettre en question est légitime et salutaire. C'est un cheminement sain pour se recentrer sur ce qui nous a amené à bloguer au départ - quoi que ce soit. Et je suis sûre que ta confiance va revenir petit à petit, tranquillement, parce que tu finiras par lui laisser la place. Et comme tu l'as vu, Hellocoton l'a remarqué aussi ;o)<br /> Bonne soirée à toi!
C
En fait, j'ai beau être mentionnée au début (merci :)), je me retrouve surtout dans la fin. Le passage qui dit "si vous avez envie d'arrêter, arrêtez" ;) Je ne sais pas si c'est l'euphorie de la nouveauté (non parce que ça faisait dix ans que j'y étais, mine de...), une sorte d'ivresse de liberté comme j'imagine après un divorce, mais franchement je respire à nouveau depuis que j'ai fermé mon blog. Et finalement, j'ai l'impression que je ne me rendais pas compte d'à quel point ça me pesait. <br /> <br /> Sans avoir des ambitions démesurées, prendre le temps d'écrire des articles intéressants, de faire de belles photos, de répondre aux commentaires, d'aller soutenir les copines (des choses qui étaient importantes pour moi et sur lesquelles il était hors de question de négocier), non, avec deux enfants en bas âge que j'ai choisi de garder la majeure partie du temps chez moi et un boulot prenant, ce n'était plus possible.<br /> <br /> Alors bien sûr, il y a ce qu'on nous dit à chaque fois, le plaisir d'écrire et de partager. Le faire pour soi. Que ça reste un hobby. Et pour certains blogs, en effet c'est ça. Mais pour beaucoup, il ne faut pas se leurrer, il y a quand même une volonté de croissance forte, quoique pas toujours assumée. Et finalement c'est dommage, pourquoi avoir honte de ses ambitions ? Je parle souvent de "blogging de compétition" ou de "blogging de haut niveau". Pour moi, c'est pertinent. Il y a les gens qui bloguent uniquement pour le plaisir, qui postent une fois tous les trois mois sans pression, mais il y a des gens qui bloguent aussi pour autre chose, qui prennent du plaisir dans le fait de développer leur blog, et je crois qu'il faut aussi respecter ça sans vouloir à tout prix tout englober dans l'illusion d'un blogging de pure détente (et oh surprise, j'ai du succès mais franchement je ne l'ai pas cherché du tout promis juré... ou au contraire : ah zut je n'ai pas/plus de succès mais surtout ravalons notre déception car je ne le fais pas pour ça bien sûr que non, le plaisir d'écrire avant tout).<br /> <br /> Evidemment, je cherche un peu la petite bête, car si personnellement je recherchais principalement le succès, j'aurais fermé mon blog bien avant ses trois ans ;) Je pense qu'en six mois, tu as déjà une bonne idée du potentiel de ton blog. Mais c'est vrai que le discours "se recentrer sur le plaisir même si on stagne"... déjà on me l'a pas mal sorti quand j'ai fermé mon blog parce que j'ai évoqué cette raison (entre autres et en toute honnêteté comme d'habitude) et ça m'a un peu agacée (surtout venant de blogs bieeeeen plus développés que le mien) et puis j'ai l'impression que c'est le discours qui prime sur la blogo et qu'il n'est pas tellement représentatif de la réalité...<br /> <br /> Voilà voilà, je sais que tu parles aussi d'ambition et de développement, mais je crois que j'avais besoin de l'écrire aussi franchement, parce que finalement, c'est un billet qui parle un peu de moi. Et moi ma conclusion, c'est qu'un blog n'a pas une importance capitale, qu'il peut être fermé sans que la terre arrête de tourner, qu'on peut le fermer car on ne sait plus comment le développer, que ce n'est pas honteux de bloguer pour autre chose que le plaisir d'écrire, et qu'on peut beaucoup gagner personnellement à arrêter :)
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P
Déjà, je suis heureuse de voir que tu t'épanouis avec l'arrêt de ton blog - effectivement si c'est le cas, c'est qu'il y avait quelque chose de cassé, et qu'il fallait en arriver là. <br /> Je comprends tout à fait ton point de vue sur l'ambition, ne soyons pas hypocrites, l'ampleur de notre audience devient quand même un enjeu dès qu'on commence à être lues. <br /> Je crois d'ailleurs que c'est, au fond, le problème principal qu'on a, quand on commence à bloguer depuis quelques temps - être partagées entre l'envie que son blog "explose", mais sans l'assumer pleinement (et pourquoi? Ce n'est pas honteux de vouloir une reconnaissance de son travail) ; et celle de pouvoir conserver son "âme", ses motivations de départ, le plaisir et le partage (je suis d'accord ce discours fait bateau, mais n'empêche - je crois que c'est le principal moteur et que quand on a plus ça, sur la durée on n'y arrive plus.). <br /> Comme j'ai beaucoup de lectrices engagées, et que je publie souvent, je suis "visible", alors, les blogueuses ont l'impression que je commence à avoir un "gros blog". J'ai pas vue sur leurs audiences donc j'en sais rien, en vrai, mais moi je vois mes chiffres, et j'ai au grand maximum, un jour, eu 450 visiteurs sur une journée. UNE fois. C'est pas le délire! <br /> Comme tu le soulignes, à juste titre, ça reste un microcosme. J'avais écrit dans mon article un paragraphe qui disait justement ce que tu dis - que quelque soit notre succès, on ne reste qu'une goutte d'eau dans la blogo, qu'on captive une petite audience mais que le reste du monde s'en fout complètement, donc qu'il faut relativiser et se déculpabiliser. <br /> Mon article avait plutôt pour objectif de remonter le moral des blogueuses que je sens un peu perdues, donc je n'ai pas voulu qu'elles le prennent mal et au final j'ai effacé cette partie, mais c'est vrai. Même celles qui pour nous sont des "stars" sont inconnues pour 90% de mes copines. <br /> Tout aussi grisant que ce soit de séduire, ça ne nous emmène pas forcément à devenir un "it-blog", et c'est pas forcément plus mal. Evidemment, pour ma part j'aime être lue, j'aime voir mes stats évoluer positivement, ça flatte mon égo et ça m'encourage. Après...si je n'écrit que pour ça, j'aurais une pression de dingue, je ne m'amuserais plus, et à petit feu, je tuerais mon blog en lui enlevant son authenticité. <br /> Pour l'instant, ça m'éclate, j'aime y consacrer du temps (plus ou moins selon les périodes, comme j'écris beaucoup d'avance des fois je publie sur mes réserves, ça me fait des sas de décompression), mais si l'envie baisse, alors je ralentirai, ou je m'en irai carrément comme tu l'as fait, si j'en ressens le besoin. Tu as eu bien raison de le faire, même si évidemment je le déplore car j'aimais beaucoup ton point de vue réaliste, argumenté et oh combien honnête. C'est peut être con de dire qu'on écrit avant tout pour soi, mais ça reste vrai, et quand on a plus ça, ça peut pas durer longtemps.<br /> Ton départ m'a mis un beau coup, mais je suis ravie d'avoir quand même encore l'occasion de lire tes tartines, le moindre de tes commentaires valant à lui seul un article ;o)
V
Encore un excellent article ! Qui fait écho au précédent je trouve ...non ? C'est vrai que ce qui est censé être un loisir peut vraiment devenir prenant, voire envahissant. Trop. C'est vraiment une grosse crainte chez moi, et je dois avouer que je trouve déjà que j'y passe beaucoup trop de temps. C'est addictif, et moi qui était une grosse fumeuse et finalement réussi a arrêter; je retrouve les "traceurs" de l'addiction. Comme par exemple l'effet sur le moral ! <br /> Du coup, moi qui ne publie pas si souvent (et j'en suis frustrée !) j'essaie de toujours garder en tête que ce n'est pas censé prendre le pas sur ma vie réelle... Je crois que je réussi à m'en préserver mais ce n'est pas si évident; et du coup (attention lien avec ton article précédent); je dois avouer que je me demande vraiment comment certaines arrivent à faire la part des choses... car c'est toute leur vie qui y passe ! Autant je ne crois pas en leur vie si parfaite comme on pourrait le croire en regardant leur compte; mais je pense qu'à force de tout le temps poster sa vie, ses enfants, le tout dans un magnifique écrin; on peut finir par se perdre et finalement ne plus voir sa vie qu'à travers cet écran de fumée ...<br /> Bref si je reviens à nos moutons, il est clair que bloguer pose des questions; de comment se positionner, que dire, ne pas dire; qu'est ce qu'on attend de moi, qu'est ce que j’attends moi ... De mon côté je suis clairement en train de me poser la question de "qu'est ce que j'en attend vraiment". J'adore écrire, je crois que c'est clairement ma motivation première. Et donc forcément, et comme tu le soulignes justement; j'aime être lue. J'aime échanger, et lire d'autres articles. Mais je n'arrive vraiment pas à tout faire :-(. Du coup, je ne réagis et commente que lorsque j'ai vraiment quelque chose à dire. J'aimerai vraiment pouvoir y consacrer plus de temps; mais pour cela; il faudrait que je puisse en vivre pour justifier le temps passé :-S. ça me plairait bien, d'être payé pour ça ! (ou pour faire des abdos-fessiers. sure que je me sculpte le corps de Jessica Alba si on me paye pour). Mais bon; j'ai pas encore trouvé de mécène (ni pour l'écriture, ni pour les abdos). Alors je garde ça au stade "loisirs" en essayant de ne pas trop le prendre la tête sur les stats, les commentaires, les likes et autres preuves d'amour virtuelles (et soyons honnêtes, je n'y arrive pas toujours !!). Et pour finir, malgré tout, je pense avoir fait de jolies rencontres virtuelles (tu sais que tu en fais partie ;-)); qui je l'espère se concrétiseront un jour dans la vie réelle !
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P
Oui, ça fait effectivement écho à mon précédent article, parce que comme tu dis, entre publier ce qu'on veut, et ce qu'on pense que les autres attendent de nous, il n'y a qu'un pas qui peut nous perdre (en tout cas en termes de motivation je veux dire). C'est bien vrai ce que tu dis, sur les réseaux sociaux en particulier - tu peux vite mettre un doigt dans l'engrenage et poster beaucoup plus de ta vie que ce que tu avais prévu au départ...et finir par enjoliver pour ne plus voir ta vie que via un filtre. Pour le coup, c'est aussi pour ça que je n'utilise que rarement des filtres et que je ne retouche pas mes photos (que je prends avec mon smartphone, ce n'est pas de la "vraie" photo - mes vraies photos, belles, je les garde pour moi). Je préfère garder une part de spontanéité, de real life, même imparfaite. <br /> Mon article a surtout pour ambition d'essayer de "remonter le moral", de dédramatiser...Evidemment que quand on sent que la sauce prend, qu'on arrive à écrire convenablement, et qu'on a de beaux retours, c'est clair qu'on a envie d'être lues, faut pas être hypocrites, c'est tentant d'avoir un blog "qui marche". Mais il faut toujours garder à l'esprit qu'au final c'est un microcosme, qu'on reste une goutte d'eau dans la blogo, alors, ça ne doit pas être une ambition première - juste un beau bonus. Après, si l'ambition c'est clairement de devenir la nouvelle blogueuse de référence, autant l'assumer, hein, mais j'ai peur que cette motivation là soit décourageante à la longue alors qu'écrire avec sincérité et plaisir, permet de mieux y arriver sur la durée. Après, soyons (re)honnêtes aussi, ce type de motivation - plaisir d'écrire - marche peut être mieux quand on a un certain talent d'écriture (comme tu en es un excellent exemple, toi, Sarah ou d'autres qui ont un vrai talent d'écriture au delà de juste des sujets funs ou autres). Quand on écrit avec un style copier-coller de rédactionnel magazine, ou comme quand on parle avec sa copine au téléphone, je suis peut être un peu élitiste mais pour moi ce n'est pas le même type d'écriture, et c'est moins un challenge d'écrire comme ça. <br /> Evidemment, au jour d'aujourd'hui si tu me proposes de me payer pour écrire mon blog, comme je le veux, lire les copines et commenter leurs articles, je signe de suite! mais c'est pas ce qui va se passer, alors, autant prendre ça comme ça vient, y accorder le temps que j'ai à l'heure d'aujourd'hui, et voir ça comme un "loisir" certes un peu caché. Et tu as bien raison - j'avoue que les "amitiés virtuelles", je ne m'y attendais pas du tout j'avais même parfois tendance à trouver ça cul-cul faux-cul vu de l'extérieur (quand j'avais pas de blog), en ne voyant pas comment tu peux t'attacher à quelqu'un que tu n'as jamais vu en vrai. Mea culpa, j'ai fait de très belles rencontres virtuelles, dont toi et Sarah évidemment, et c'est vraiment une super découverte. Prochaine étape, real life! ;o)
F
J'avais pas vu la dédicace, merci beaucoup !! Et tu as l'air de gérer très bien ton rapport au blogging :)
Répondre
P
je t'en prie, je me suis rappelée de ton article qui était tellement complet et si bien vu, comme toujours, que je ne pouvais pas l'ignorer ;o)
M
Merci pour cet article ! Je me le garde sous le coude pour les mauvais jours... pour l'instant je ne suis qu'euphorie !
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P
Ca dure un bon moment tu sais, moi je suis encore dedans! au début je publiais même tous les jours, mais j'ai trouvé mon rythme à 3 fois par semaine. Je suis ravie d'avoir découvert ton blog (par curiosité, avais-tu laissé un message sur le dernier article de choupie chat? Une de ses lectrices se tatait pour se lancer, je me suis permise de lui conseiller de le faire, c'est tellement enrichissant!).
L
Alors pour ce qui est de lasser tes lectrices ma chère Picou, ca n'est pas demain la veille, ne t'inquiète pas !<br /> Pour ma part, ce qui me démotive le plus c'est le manque cruel de temps que j'ai en ce moment à consacrer à mon blog, l'envie y est mais le soir, une fois les enfants couchés j'ai tendance à m'endormir en 3 secondes sur le canapé... et écrire un article me prend beaucoup de temps, je me relis 15 fois, je passe beaucoup de temps sur la mise en page, et mon gros defaut est que je n'arrive pas à écrire un article en plusieurs fois, quand je commence je dois le finir. Bref je suis un peu psychorigide lol! Du coup ca a tendance a me frustrer de ne pas arriver a tenir la cadence! D'ou mon enorme passage a vide de cet été... L'audience par contre bizarrement me fait un peu ni chaud ni froid ( meme si je suis ravie quand un de mes articles plait, on va pas se mentir hein) car j'envisage mon blog un peu comme un journal intime qui permet de me décharger et me faire du bien.<br /> En tout cas ne te laisse pas aller a la déprime, car tu nous manquerais trop sur la blogosphère ! Des bisous
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P
Oui, c'est clair que le temps est un gros souci pour entretenir le blog...j'ai des minettes plus grandes, et des fois du temps au bureau (chut!!!) et puis je me couche tard, donc ça me laisse souvent un peu de temps. Mais c'est clair que je n'aurais pas pu m'imposer ce rythme avec un bébé! Je comprends le côté psychorigide, des fois je me couche à 1H du mat pour un article qui au final paraitra des semaines après, juste parce que je ne veux pas laisser un truc en plan!! Après des "passages à vide" ça fait du bien aussi, savoir décrocher c'est important (et pas ce que je fais de mieux, je crois...). <br /> Merci en tout cas pour tes adorables encouragements - pour ma part je me pose des fois les questions que j'évoque, mais ça ne me déprime pas du tout, parce que j'ai l'envie et le plaisir pour le moment...si ça devait m'angoisser plus, je ralentirais juste mon rythme, déjà, ça serait un premier pas! Mes mots sont plus pour certaines que j'aime beaucoup, que j'ai vu douter à des degrès plus ou moins importants, sur leurs articles, dans des commentaires ou en privé...Je n'ai pas envie qu'elles se perdent dans une course aux chiffres, ça serait trop dommage à mon goût! BREF. psychorigide ou pas, fréquente ou pas, continue tout pareil parce que j'adore toujours tes articles, je n'en changerai pas une virgule ou une photo alors tu fais du beau boulot ;o)
P
Rien à ajouter, tu as tout résumé Picou
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P
J'ai l'impression que tu as eu toi même des moments de doute, dernièrement, tu as même parlé d'arrêter mais je suis contente de voir qu'à intervalles réguiliers ton inspiration revient...C'est bien aussi, comme ça, de ne pas t'imposer de rythme autre que celui que te dicte l'envie...en tout cas, je suis ravie de voir que tu es encore là!
L
Merci pour cet article! Je crois qu'on y passe toute, j'ai aussi eu un petit coup de mou au printemps et je me demande régulièrement si le blog ne prend pas trop de place dans ma vie. Je crois aussi que pour qu'un blog marche vraiment, il faut qu'il fasse partie d'un "écosystème" avec page Facebook et compte Instagram associé. Et ça, ce serait vraiment trop chronophage et addictif pour moi, alors je m'y refuse…<br /> <br /> Au passage, je pense aussi que la fonctionnalité "newsletters" est super importante pour garder l'engagement des lecteurs sur un blog – et d'autant plus lorsqu'on ne publie pas régulièrement (je viens enfin de la rajouter sur le mien, après 4 ans, il était temps
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P
Je crois aussi que c'est une sorte de 'tradition' bloguesque! De quoi faire un bilan et se recentrer, pour aller vers plus de sens, aussi. Comme tu dis, j'ai ouvert mes réseaux sociaux (FB et IG) liés au blog, pour en faire un peu la promotion et comme j'aime proposer un vrai contenu et pas juste des liens, je suis devenue un peu accro! j'adore, mais c'est chronophage, alors tout combiné...Pour la newsletter, sur Overblog j'ai juste un bouton "envoyer à mes abonnés" que je coche à chaque article, mais c'est vrai que ça permet d'informer!
F
C'est tout à fait ça ! Je n'avais pas écrit depuis un moment et cela me manquait, j'ai décidé de publier seulement quand je pense être le bon moment et plus m'imposer un rythme. La météo joue un rôle très important pour moi, j'ai envie de continuer d'écrire alors au feeling... à bientôt.
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P
Je pense qu'au bout d'un moment, on peut perdre un peu le fil et oublier que le moteur premier de notre blog, c'est notre plaisir à nous. Souvent un petit bilan, dans une période de doute, nous rassure sur la capacité à continuer à notre propre rythme, sans se culpabiliser, et ça fait du bien pour avancer mieux. Bon retour alors! Tu résumes ça très bien il faut écouter son "feeling" ;o) !
U
Un bel article qui sonne vrai. Tu as posé le doigt sur l'essentiel: savoir pourquoi on blogue, réellement. En général, ce n'est pas la recherche de notoriété qui prime, plutôt le plaisir d'écrire, l'envie d'échanger avec quelques unes, à mes yeux les statistiques ne sont qu'un plus. Pour le coup, je vis plus l'angoisse de la page blanche ou la peur de lasser que le blues d'un manque d'audience ou de commentaires. Et cela me va très bien! :-)
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P
Je fonctionne de la même manière, j'écris avant tout pour moi, mais évidemment pour être honnête c'est grisant d'être lue et j'apprécie de l'être de plus en plus. Mais je ne m'attendais pas du tout, en tant que fidèle mais silencieuse lectrice de blogs depuis des années, à avoir autant de partages, d'échanges, et d'amitiés virtuelles qui se créent. C'est une très belle surprise, et mes motivations sont clairement le plaisir d'écrire, d'abord, et ces échanges, ensuite. Si les chiffres suivent, super, c'est un sacré bonus et ça ouvre des opportunités...Si non, tant pis. Tant qu'il y a au moins une poignée de lectrices que j'arrive à toucher, j'ai le carburant qu'il me faut!
C
On a toutes des coups de mou... Et on se pose toutes des questions sur notre ligne éditoriale...<br /> Mon blog actuel est le 3eme... cela signifie que j'en ai laissé deux sur la route.<br /> En fait ce sont 2 expériences que je ne regrette pas et qui reste quelque part sur la blogosphere. Elles ont correspondu à une partie de ma vie... Mais aujourd'hui ma vie est différente.<br /> Je crois qu'il ne faut pas se mettre la pression et avancer selon ses envies.<br /> Merci pour cet article de fond vraiment intéressant<br /> Tu nous fais poser pas mal de question ces temps ci Picou dis donc ;)
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P
Je crois que c'est un passage obligé! Forcément, c'est un repositionnement que l'on fait et qui nous permet de se recentrer pour avancer plus sereinement et plus durablement, je crois...Moi j'aurais du mal à recommencer à zéro, parce qu'ici c'est mon chez moi, ça me correspond pleinement, ça ne me paraitrait pas aussi naturel sur un autre blog si je devais en faire un autre. Si je dois évoluer, je changerai le design ou quoi que ce soit que j'aurais envie de changer, mais pas le fond, ni le nom. Il était trouvé à l'arrache, mais finalement c'est tout à fait moi, et ce que j'ai envie de faire de mon univers, alors, je ne saurais le changer...<br /> Et puis oui coup sur coup ce sont 2 articles à "questions" qui m'ont inspirée mais je te rassure, ce sera plus léger les jours prochains (du miam mercredi et un bouquin vendredi, spoiler!!)
E
Coucou Picou! Alors, je comprends tout à fait le phénomène que tu décris. Je crois qu'on est toutes passées par là :-) J'y ai trouvé une solution partielle: je ne publie plus qu'une fois par semaine. ça me laisse ainsi le temps de me poser, de bien mûrir mes articles, et de ne pas écrire pour écrire, dans l'ivresse des sélections HC, comme je le faisais avant. Ralentir le rythme de mes publications m'a permis de prendre du recul par rapport à mon blog et de ralentir la course effrénée aux sélections, qui apporte joie ou désillusion ;-) Je ne me lasse pas de ce rythme qui me convient sur la durée et me permet aussi de bien profiter des blogs que j'aime lire, sans me dire: Mince, j'ai raté tel billet! Je n'ai pas commenté tel article! C'est plus cool pour moi. Au final, après bientôt deux ans de blogging, je m'aperçois que j'aime toujours autant écrire, ne serait-ce que pour moi (au moins , on est pas déçu par rapport au retour sur investissement ;-)
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P
Il me semble, oui, que c'est un peu un passage obligé...je prends ça avec distance (même cette fameuse rancoeur contre le dieu Hellocoton, qui semble maintenant aussi m'oublier un peu), mais je vois des collègues qui sont plus touchées par ce ralentissement, ça me fait de la peine pour elles. Je crois que tu as eu bien raison de te recentrer et de faire ton "bilan" il y a quelques mois. Ton approche hebdomadaire, elle me semble très bien et j'avoue que je me mets cette idée sous le coude si un jour je me sens débordée. Pour l'instant, mon rythme me va, parce que je parle de sujets variés, et que je suis très organisée ; mais si je finis par trouver ça trop lourd, ou par ne plus être inspirée, je réduirai à 2 ou 1 article par semaine. Parce que oui, bloguer c'est aussi lire, et le tout cumulé c'est un temps énorme! Un article hebdo, ce que je trouve bien c'est que tu crées une attente, perso j'adore lire ton petit article du dimanche 16h à la fin de mon dimanche, c'est un joli rituel que tu as instauré là! Et puis comme tu dis, évidemment je suis ravie d'être lue, et si c'est par de plus en plus de monde, tant mieux ; mais s'il reste au moins une personne pour me dire qu'elle a aimé ma prose, ça me va, parce que j'aurais toujours le même plaisir!
D
J'ai lu quelque part que si un blog passait le cap des 6 mois, c'est qu'il devrait avoir une longue vie (heureuse ?). Demain j'arrête est mon deuxième blog, le premier, c'était sur Orange (il y a des milliers d'années, donc ;-)) mais la plateforme a fermé et mon envie de bloguer avec... L'important, c'est de ne pas se mettre la pression (plus facile à dire qu'à faire, tu vas me dire !) Moi je prends ça comme un hobby, pas une obligation. Je ne m'impose pas de rythme de publication, j'écris quand j'ai le temps et l'envie... Et ça me réussi bien même si mon audience n'est pas au top !
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L
J'ai eu un coup de mou l'été 2016, j'avais l'impression de ne pas trouver l'inspiration... le blog aura 2 dans un mois, j'essaye de mieux m'organiser, de prendre des notes sur un carnet car ce n'est pas forcément en me mettant devant l'ordinateur que mon inspiration arrive mais plutôt avec des moments de ma vie... Tout comme toi je vois des copinettes qui ont des coups de blues et ce qui est bien c'est de se soutenir dans ces moments là tu as raison cela permet à la blogo de revenir à l'essentiel... bel article ;-)
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P
Pour ma part, je fonctionne avec beaucoup d'organisation - des carnets, des notes partout, des brouillons, et un planning éditorial pour varier mes sujets et éviter la page blanche. Sans ça, je serai trop stressée je crois...<br /> Ca me fait de la peine de voir d'excellentes blogueuses douter, je crois que c'est aussi le temps de réaliser que ce n'est pas parce qu'on a des lectrices qu'on va forcément casser la baraque, il faut savoir aussi accepter ce qu'on a sans attendre le succès du siècle! En tout cas j'espère que tes doutes sont passés et que tu vas continuer!
S
Pour ma part j'en suis à mon 3éme blog, j'en ai donc fermé 2 (ce qui a fortement énervé mon mari qui les ont mis en ligne ah ah ah !) bref, je sais qu'un jour je finirai par partir c'est ainsi ... <br /> Je pense qu'il y a des "tendances", des "sujets" qui font le buzz pendant un moment et ça disparaît. Honnêtement quand j'ai décidé d'ouvrir mon dernier blog, je ne pensais pas avoir des lectrices, je suis tellement à l'opposé de ce que sont les mamans, parfois je suis maladroite et maintenant je suis contente d'avoir mon petit lot de lectrices sympas et découvrir leur univers. <br /> <br /> Je suis à l'écoute de mes envies et c'est pour cela que j'écris qu'une fois par semaine car c'est un rythme qui me convient, ça ne me prend pas énormément de temps et ça me permet aussi de réfléchir calmement... jusqu'à mon prochain départ ah ah ah ah <br /> <br /> Des bises à tes petites bouclettes :)
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P
Pour le coup, même si j'avais une baisse de forme, je crois que je ferais évoluer celui là (changement de design, de sujets, ralentissement du rythme...) mais je ne fermerai pas mon blog, car c'est mon petit espace, comme un prolongement de moi. En ouvrir un autre serait trop bizarre pour moi! ca ne me correspondrait pas. Je pense que c'est justement en étant sincère et en développant sa propre personnalité, même si elle ne correspond pas aux codes habituels, qu'on arrive à séduire et fidéliser. Je lis des blogs très bien faits, mais qui semblent interchangeables et lisses, et si bien faits qu'ils soient, je n'accroche pas. je crois que la clé - pour un blog qui nous plaise et qui avance, s'entend, pas pour la course aux chiffres - c'est de respecter ses envies, et de ne pas les brusquer. tu me sembles faire ça très bien alors pas encore pour tout de suite, ton départ, hein, s'il te plait!
M
Je me retrouve bien dans ce que tu dis, encore une fois. Moi aussi je traverse régulièrement des périodes de doutes, ou des moments où j'ai en tous cas envie de prendre du recul, de me recentrer sur mes priorités, pour mieux revenir. L'essentiel : que bloguer, écrire, partager, reste un plaisir ! Bises !
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P
Et encore, toi tu blogues depuis tellement longtemps que tu as dû traverser bien des crises de ce genre et voir tant d'amies blogueuses arrêter ou tout changer! Mais je crois que c'est une sorte de rite de passage, comme une étape qui permet de se donner les moyens de faire durer son blog. Se recentrer sur les vraies raisons qui nous poussent à aller plus loin (ou pas), pour avancer sereinement et pas juste parce qu'il faut des chiffres. Je suis bien contente en tout cas qu'après tout ce temps et ces occasions d'arrêter, tu sois encore là! Au plaisir de te lire!
M
C'est vrai que beaucoup ont eu des coups de mous et comme tu dis, l'été avec une désertification de la blogosphère et l'arrivée de l'automne n'aide pas. Et ces derniers temps, j'ai eu peu de perdre bien plus qu'une ou 2 de mes blogueuses préférées...<br /> Ce sujet, j'y ai réfléchi pas mal avant de me lancer. Je ne veux pas devenir un gros blog. Juste un blog petit ou moyen selon les interprétations avec des lectrices fidèles et un minimum d'échange. Pour l'instant, j'atteins à peu près mais objectifs. Par contre, oui ça prend beaucoup de temps et parfois au détriment de la vie réelle. C'est pour ça que je ne publie pas plus d'un article par semaine. Ce n'est pas évident pour fidéliser les lecteurs découvrant le blog mais au moins, je trouve un équilibre.<br /> A voir comment ça se passera par la suite mais par pitié, arrêtez de nous quitter amies blogueuses ;)
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P
En tout cas j'ai ressenti ces doutes chez pas mal de blogueuses, je crois que ce n'est pas un hasard, c'est un passage un peu obligé...Moi je n'ai pas du tout réfléchi avant de me lancer (un coup de tête!) mais après, j'ai réfléchi l'implication que je me donnais à hauteur de ce que j'en attendais, à savoir, avoir le plaisir d'écrire, et en bonus, entretenir tous ces échanges avec les lectrices, que j'adore. Pour l'instant mon rythme, certes soutenu, me va (parce que je suis très organisée), mais sinon, je le ralentirai. Mais comme toi, je ne veux pas que d'autres encore arrêtent! (inclus toi!!)
L
Comme d'habitude ton article fait mouche, c'est un sujet récurrent sur là blogosphère! On passe toute par là, ça m'arrive encore mais de moins en moins!<br /> Si je n'ai pas d'inspiration, je n'écris pas et je vais plutôt passer du temps sur mes erreurs 404, ou le referencement ou mettre à jour d'anciens articles!<br /> C'est sans doute pour cette raison que mon blog "stagne" c'est que je ne fais que des articles spontanés! <br /> Mais pour les échanges que j'ai grâce à ce blog et le bien que cela me procure, j'estime que ça vaut le coup pour moi de continuer tranquillement!
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P
Je crois effectivement que c'est un peu comme un rite de passage, beaucoup s'arrêtent d'ailleurs avant la 1ère année à ce que j'ai lu, il faut à un moment faire le tri entre le temps consacré et la satisfaction qu'on en tire. Certaines alors se dérouragent, d'autres doutent, d'autre pas. Pour l'instant tout va bien de mon côté, mais si j'en ressens l'envie, comme toi je n'hésiterais pas à écrire moins souvent, à attendre l'inspiration au besoin (même si pour ma part je fonctionne en écrivant beaucoup en avance, intercalé d'articles plus spontanés, comme celui ci d'ailleurs). J'aime écrire, j'aime les échanges qui en découlent, donc, ça me suffit. Evidemment c'est grisant d'être de plus en plus lu, mais ce n'est pas mon objectif premier.
B
Tout ce que tu dis est vrai et je constate comme toi la lassitude de certaines blogueuses. La rentrée et l'automne arrivant y sont certainement pour beaucoup. Hauts les cœurs les filles, Picou est là pour vous remonter le moral et moi je la soutiens ;-)
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P
Oui, j'ai l'impression que cette période de rentrée, il est vraie assez propice au coup de blues, a son rôle à jouer...mais j'ai quand même l'impression que c'est un peu un cap à passer, peut être l'excitation des débuts qui retombe, et une certaine prise de conscience que même quand on a l'impression que "ça marche", on reste une petite goutte d'eau dans la blogo! Mais comme tu dis, moi je dis "hauts les coeurs"!
M
Un beau billet qui remet encore les choses en perspective et permet de se poser les bonnes questions ! Ici aussi, cela me prend beaucoup de temps, mais si j'ai ressenti le besoin de lâcher un peu au mois d'août pour me consacrer aux vacances et à ma famille, cela m'a manqué ! J'ai la "chance" d'être à la maison et d'avoir mes 2 loulous scolarisés, j'ai donc du temps à occuper ! Mais clairement, si je venais à trouver un boulot ou si mon projet aboutissait, je ne suis pas sure que je réussirais à garder la motivation et le rythme...<br /> <br /> Virginie
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P
Oui, je crois que beaucoup on lâché un peu l'affaire en été, en fait si ça m'a un peu gênée en temps que lectrice (j'étais en manque de vous, mes blogueuses favorites!), je trouve quand même ça assez salutaire. En fait ça ne s'est pas vu sur le blog parce que j'avais beaucoup programmé, mais je n'ai quasiment rien écrit non plus en aout, ça faisait aussi du bien de ne pas avoir la presssion de "qu'est ce que je vais bien pouvoir trouver à dire?". Au final, l'intérêt d'un blog c'est que c'est à nous de tirer les manettes, de déterminer ce qu'on veut faire. Si on veut ralentir, on peut! J'ai plus peur dans ma relation aux réseaux sociaux, parce que j'y passe beaucoup de temps, par réflexe des fois, donc il faut que je veille à garder l'équilibre!
C
Je n'ai pas la même implication que toi sur ton blog, même si j'y passe du temps au final je n'attends pas grand chose en retour. Mon premier blog date de 2005 tu sais, j'ai tjs écrit quelque part c'est plus pour moi. Cela dit je peux comprendre avoir besoin/envie d'une certaine reconnaissance, surtout quand on est comme toi 'un gros blog'.
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P
Moi au final c'est encore tout neuf mais je m'y suis plongée à fond! Je suis très loin d'avoir un "gros blog" en fait, par contre j'ai beaucoup d'engagement de mes lectrices, beaucoup d'échanges et j'avoue que c'était l'une des belles surprises de mon blog parce que je n'aurais jamais pensé avoir tant de retours. Moi je m'éclate à écrire, de tout, de rien, donc tant que j'ai ce plaisir là, ça me va! Il faut juste que j'arrive à garder un bon équilibre avec le blog et les réseaux sociaux, pour lâcher un peu mon téléphone, sinon je serais capable d'y passer tout mon temps!
A
Très émouvant cet article. Je voudrais en profitez pour saluer le travail fait par toutes les bloggeuses. Car cette activité n'est pas qu'un passe-temps, mais prend énormément de temps. Et je conçois que l'on est envie d'un retour sur investissement (quel qu'il soit). <br /> Dis Picou ne doute pas trop hein ?! J'espère que tu n'as pas l'intention de t'arrêter maintenant. Tu me manquerais beaucoup. Tu le sais, mais j'adore vraiment te lire.
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P
Rhooo mais qu'il fait plaisir ce joli commentaire dès le matin! En vrai c'est plutôt moi qui ait du plaisir à te lire, tes encouragements et petits coucous sont toujours un vrai bonheur et un petit rayon de soleil! C'est encore plus précieux du fait que tu ne blogues pas toi même, c'est encore plus appréciable de te voir me laisser un petit mot car c'est souvent les blogueuses qui commentent! <br /> Ne t'inquiètes pas, je doute surtout dans le sens où j'ai peur que ça s'arrête! Comme ce que j'attends est surtout que ce partage, et cet épanouissement que j'ai à écrire, continuent, ça devrait encore durer un moment (et au pire, je réduirais mon rythme!). Pas prévu du tout d'arrêter, ça me manquerait trop je crois! ;o)